Pauline, tu as retrouvé la victoire dimanche à Pontchâteau dans le cadre du Challenge National de cyclo-cross, c’est un soulagement ?
Ça fait du bien, oui, d’autant que les derniers mois n’ont pas été faciles. C’est un peu bizarre. Depuis les Jeux Olympiques, j’ai toujours envie de m’entraîner, j’essaie de faire le métier à bloc, mais inconsciemment quelque chose ne va pas. Je n’arrive pas à savoir ce que c’est, et du coup c’est assez dur.
Fais-tu référence à un manque de motivation ?
Non, ce n’est même pas ça. Je vais à l’entraînement et j’ai envie d’y aller. C’est plus que j’ai toujours été habituée à gagner, et que depuis quelques temps j’ai pris conscience que c’était dur. C’est pourquoi ça fait du bien de gagner.
Comment s’est passée ta course ?
Je me suis dit que ça allait être une course sur route, vu comme le parcours était roulant. J’ai donc décidé de ne pas en faire trop pour me concentrer sur le sprint. Lucie Chainel a bien attaqué dans les deux derniers tours. J’ai vu que Christel Ferrier-Bruneau était un peu dans le dur. Je ne me suis pas affolée et je me suis dit que si j’étais bien à l’arrivée, je pouvais ou bien attaquer dans la dernière montée, ou bien attendre le sprint. J’ai pris comme ça venait.
Intrinsèquement, te savais-tu la plus rapide du groupe ?
Pas forcément. Lucie a fait les deux derniers tours à bloc, mais j’ai pensé qu’elle était maline et qu’elle en gardait peut-être malgré tout pour l’arrivée. Et puis il y avait avec nous Marlène Morel-Petitgirard, avec qui je n’ai pas beaucoup couru et que je ne connaissais pas bien. J’étais tout de même dans l’inconnue à l’approche du sprint.
C’est passé malgré tout…
C’est passé, oui, et ça fait du bien ! C’est le genre de circuit qui me convient assez bien. J’aime bien quand il y a du dénivelé. C’était assez roulant et ça ne glissait pas trop dans les virages. Après, je ne m’emballe pas. Mais une victoire c’est toujours bon pour le moral.
Ta prochaine échéance, c’est le Championnat de France ?
Oui. Cette semaine je ne fais rien, je me repose. Après, je vais tâcher de bien m’entraîner pour être le mieux possible à Nommay. Je ne vais pas faire toutes les Coupes du Monde, parce que ça fait des déplacements et que j’ai décidé de bien travailler à l’école cette année ! Il faut aussi que je m’investisse à fond. Si ça marche à Nommay, tant mieux, sinon ce sera pour une autre fois.
Comment évalues-tu ta saison de cross jusqu’ici ?
J’ai repris depuis la fin octobre et j’ai déjà pas mal de cross dans les jambes. Maintenant je n’ai pas toujours eu la chance de mon côté. J’ai chuté, j’ai eu des problèmes mécaniques, mais ça fait partie du jeu.
Propos recueillis à Pontchâteau le 13 décembre 2012.