Lucie, tu as attendu la mi-course du Challenge National de Besançon avant de t’échapper pour la gagne, pourquoi ?
Je ne voulais pas me mettre dans le rouge car j’avais prévu de placer une attaque plus tard, ce que j’ai fait à deux tours de l’arrivée. J’ai réussi à partir de cette manière. Et j’ai fait la course dont j’avais rêvée.
Tu semblais au-dessus dans les parties techniques, c’est aussi ton ressenti ?
Oui, j’étais plus facile que les filles. Caroline Mani a bien progressé depuis son retour. Elle commence à ravoir un bon niveau. Pauline Ferrand-Prévot sera bien prête pour le Championnat de France au mois de janvier. Elle sera là et ça risque de ne pas être tout à fait pareil.
Ce seront elles tes adversaires à Quelneuc ?
Pauline et Caroline, oui. Christel Ferrier-Bruneau a eu un début de saison difficile mais peut tout à fait se reprendre pour les Championnats de France. Il ne faudra pas oublier Julie Bresset qui sera là chez elle. On sera un beau petit plateau et je pense que ce sera une belle bagarre.
Julie Bresset a terminé loin des premiers rangs à Besançon, dans une boue qu’elle n’aime pas…
C’est clair que le cyclo-cross n’est pas pareil que le VTT. Julie prépare sa saison de VTT, ça n’a rien à voir.
Tu avais gagné à Lignières sur un circuit rapide, tu t’imposes à Besançon sur un circuit gras, où va ta préférence ?
Je préfère des circuits à mi-chemin entre les deux. J’aime bien quand c’est gras mais que ça glisse bien, que ça devient plus technique. Ça fait moins course sur route, c’est plus dur et moins tactique.
Quel va être ton programme ces prochaines semaines ?
Je vais courir la Coupe du Monde à Namur dimanche prochain, faire un cross en Belgique avant la manche d’Heusden-Zolder le lundi 26 décembre. Et entre cette manche-là et le Championnat de France, je disputerai un autre cyclo-cross en Belgique.
Besançon était ton dernier grand rendez-vous national, il va te mettre en confiance pour les Championnats de France ?
Oui, tout à fait. Je n’ai pas été battue par les Françaises de toute la saison. Ça me met énormément en confiance pour les Championnats de France, que j’aborderai sans pression parce qu’après tout ce n’est que du vélo.
Tu as confirmé à Besançon que tu avais atteint le plus haut niveau français…
C’est la première année que j’arrive à gagner sur les manches du Challenge National et je confirme tous les week-ends. Pour le moral, c’est important que de pouvoir gagner à chaque fois devant les Françaises. Ça me met en confiance pour le Championnat de France.
Tu as énormément progressé au niveau français, mais au niveau international ?
C’est toujours à peu près pareil. Je reste dans le Top 6, mon objectif est d’y tenir ma place tout l’hiver et on verra bien la forme que j’aurai pour les Championnats du Monde fin janvier.
Propos recueillis à Besançon le 11 décembre 2011.