Lucie, quelles étaient tes ambitions en prenant part à la finale du Challenge National dimanche dernier à Pontchâteau ?
Ma victoire dans le Challenge National était quasi assurée. L’objectif était avant tout de faire une bonne course d’entraînement pour les échéances à venir. Après, évidemment, on a toujours envie de gagner. Je ne pars pas pour faire 3ème, ça c’est sûr. Je pensais que sur un circuit physique comme celui de Pontchâteau, nous n’allions pas arriver au sprint. Je pensais que nous allions parvenir à nous séparer avant l’arrivée.
C’était pourtant un circuit roulant…
Oui, c’était roulant mais chez les filles, c’est toujours pareil, on a affaire à des courses d’attente. Ce n’est pas comme chez les mecs, où il y a toujours quelqu’un qui relance. J’ai tenté de sortir sur la fin mais j’ai vu que ça ne marchait pas spécialement. Je me suis dit que ça allait arriver au sprint. J’ai bien bossé, c’est l’essentiel.
Au sprint, te savais-tu moins rapide que Pauline Ferrand-Prévot ?
Oui, Pauline Ferrand-Prévot et Marlène Morel-Petitgirard ont de très belles pointes de vitesse. J’avais déjà fait deux tours d’effort, pas mal bossé pendant la course. Je n’avais plus beaucoup de fraîcheur pour le sprint, je le savais, c’est comme ça. Ça fait partie de la course.
Tu t’es classée 1ère à Saverne et 3ème à Besançon. Ta 3ème place à Pontchâteau n’est-elle pas une déception ?
Non, ce n’est pas une déception. Je gagne le Challenge National quand même, le résultat est donc là au bout du compte. Je me suis bien fait mal aux jambes. Le but, c’est surtout d’avoir fait un bon entraînement pour la suite.
Et la suite, ça passera par quoi ?
Maintenant, ça va être de préserver mon titre national à Nommay. Il nous reste encore du temps d’ici là. Je vais disputer plusieurs grosses courses de préparation avec les Coupes du Monde de Namur et Zolder. L’entraînement va être intensif, avec une semaine de compétitions en Belgique à la fin de l’année.
Cet automne, tu ne t’es pas montrée aussi supérieure aux autres que l’an passé…
Je n’étais pas partie pour gagner le Challenge cette année. Ce n’était pas un objectif. Mais tout ce qui est pris est bon à prendre. Maintenant, comme pour tout le monde, l’objectif est de gagner le Championnat de France, de porter le maillot tricolore auquel je me suis habituée cette année. A Nommay, on repartira de zéro et ce sera pour tout le monde pareil. J’aurai fait un an avec le maillot. Tout le monde va repartir sur un pied d’égalité avec l’objectif de le conquérir.
Propos recueillis à Pontchâteau le 9 décembre 2012.