Julian, tu t’es adjugé la deuxième manche du Challenge National Espoirs sur le circuit de Rodez, c’est une revanche après Lignières ?
Ça fait plaisir en effet. J’étais chez moi à Lignières sur la première manche. Je m’étais loupé alors que j’étais attendu. J’avais envie de gagner à Rodez. Je savais bien sûr que le Rhône-Alpes avait un gros comité. Mais en fait le parcours ne permettait pas de faire une course d’équipe, contrairement à celui de Lignières. Ils n’ont donc pas pu refaire pareil. Le circuit était éprouvant. Il n’y a pas vraiment de moment où on pouvait récupérer. Je suis vraiment content d’avoir pu m’imposer. Je voulais aussi faire oublier le Championnat d’Europe (NDLR : 23ème après un départ en dernière ligne, une chute et un point de côté), où j’étais rentré plutôt déçu.
Quelle a été ta stratégie ?
J’ai décidé de faire mon effort au deuxième tour pour voir qui allait venir. David Menut m’a tout de suite accroché, je lui ai demandé de m’aider mais il ne réagissait pas. J’ai cru qu’il mettait en place une stratégie mais lorsque j’ai accéléré, il a cédé, et j’ai insisté. Je ne me suis pas posé de questions.
Le circuit te convenait bien finalement ?
C’est un circuit qui me plaisait beaucoup, oui. Dès que je l’ai repéré samedi, j’ai su qu’il allait faire très mal. C’était un beau circuit, physique, dur, sans possibilité de mettre en place de course d’équipe comme c’était le cas à Lignières.
Où situes-tu ta forme du moment ?
Je pense avoir encore une grosse marge de progression. On arrive à la mi-saison, je vais m’offrir bientôt une petite coupure pour pouvoir faire toute la fin de saison bien comme il faut, avec toutes les manches de la Coupe du Monde, le Championnat de France et j’espère le Championnat du Monde. Normalement je ferai une pause après la manche de Coxyde samedi prochain. Je sens que ma forme peut encore s’améliorer avant la fin de la saison.
Qui sont tes principaux adversaires dans les rangs Espoirs ?
Le comité du Rhône-Alpes a vraiment un gros collectif avec des individualités assez fortes. David Menut est costaud, le petit Clément Venturini aussi. Il est champion du monde Juniors en titre et a un bon moteur, je pense qu’il sera là jusqu’en fin de saison. Après, il y a des mecs comme Camille Thominet, Bastien Duculty, qui eux aussi seront là. Au Championnat de France, il faudra rajouter Arnaud Jouffroy. Il court beaucoup en Belgique, donc on verra bien.
Tu as retrouvé une place en équipe de France cette saison, ça joue ?
Je suis content d’avoir réintégré l’équipe de France. Ça me permet de refaire des Coupes du Monde et d’évoluer à haut niveau. J’espère finir l’année 2011 avec l’équipe de France, avant les Championnats de France, puis pouvoir être sélectionné pour les Championnats du Monde en fin de saison. Coxyde, ce sera dans le sable, donc assez spécial. Je n’en suis pas un spécialiste, je n’ai jamais travaillé cela, mais on verra bien. Je vais déjà me faire une première idée samedi en Coupe du Monde.
Propos recueillis à Rodez le 20 novembre 2011.