Tu deviens champion de France juniors, arrives-tu à réaliser ? que représente ce maillot pour toi ?
C’était THE objectif que je m’étais fixé en début de saison. En remportant le classement général de la Coupe de France, j’étais présenté comme le favori. Malgré tout cela, je n’étais pas en totale confiance, suite à une opération subite avant Namur mi-décembre. J’ai eu du mal à y croire en franchissant la ligne mais lors de la Marseillaise, j’étais très ému, je réalisais enfin… C’est la concrétisation d’un travail acharné durant cette saison avec mon entraîneur Maxime Mederel que je remercie pour sa confiance. Depuis cadet 2 avec ma médaille d’argent, je n’avais qu’une chose en tête : ramener ce beau maillot à la maison.
Peux-tu nous raconter ta course, les émotions par lesquelles tu es passé… avec le suspense jusqu’au bout.
J’ai fait un très bon départ et j’ai décidé de faire le forcing direct. On s’est rapidement retrouvés trois en tête, avec Théo Thomas et Théo Jarnet. Ensuite, suite à la chute de Théo Jarnet nous nous sommes retrouvés à deux. Le duel était lancé. Nous avons bien collaboré en tête pour creuser l’écart sur nos poursuivants. Théo semblait plus fort techniquement et moi physiquement. On s’est attaqués à tour de rôle, j’essayais de faire l’écart dans les parties à pied mais on n’a jamais réussi à se distancer. Finalement, il a pris quelques longueurs sur la fin de course mais dans le dernier virage, il a chuté en prenant trop de vitesse. Je l’ai percuté mais j’ai réussi à repartir le premier et je me suis arraché jusqu’à la ligne pour m’imposer. Le suspens était au rendez-vous jusqu’aux dernières secondes.
Qu’as-tu pensé de l’ambiance sur le bord du circuit de Quelneuc ?
Il y avait énormément de monde au bord du circuit. L’ambiance était folle, le public nous poussait dans nos retranchements.
As-tu « fêté » un petit peu ton titre ? Ou celà attendra début février ?
Etant en stage avec l’équipe de France pour la préparation pour le mondial, je n’ai donc pas pu le fêter avec la famille et mes amis. Je compte bien me rattraper en fin de saison.
Quel sera ton programme avant le championnat du monde à Valkenburg ?
A la fin de cette semaine de stage, je serai au départ de deux coupes du monde, à Nommay et à Hoogerheide. Je partirai ensuite aux championnats du monde aux Pays-Bas.
Comment abordes-tu la dernière partie de saison, avec comme point d’orgue les mondiaux ?
C’est mon premier championnat du monde, je connais tout de même le niveau international avec les différentes Coupes du Monde auxquelles j’ai participé. J’y vais sans pression, mais non sans ambition. L’objectif sera de réaliser le meilleur résultat possible.
Le parcours de Valkenburg est annoncé très physique, avec du dénivelé et plusieurs portages difficiles. C’est un circuit qui te plait ?
J’ai pu reconnaître le circuit et ainsi me faire une première idée du parcours. Il faudra être fort physiquement et mentalement. Les portages sont à mon avantage car je suis rapide à pied. En étant dans un bon jour, c’est un parcours qui pourrait me convenir.
Tu es plutôt Van der Poel ou Van Aert ?
Van der Poel, sans trop d’hésitation (sourire) !
Si tu veux faire des remerciements, à toi de jouer.
Je remercie tout d’abord mon entraîneur Maxime Mederel pour tout le boulot effectué durant la saison, sans qui je n’aurai pas pu ramener ce titre de champion de France. Je tiens également à remercier mes parents et ma sœur qui me suivent partout, ainsi que toutes les personnes qui me soutiennent au long de la saison. Je remercie aussi la Btwin U19 Racing Team, mon club l’UC Condat et le pôle espoir de Guéret. Un grand merci à mon sponsor Planète Vélo Limoges pour tout le matériel et les équipements mis à notre disposition pour réussir du mieux possible.
Par Maëlle Grossetête