Bonjour Antoine, comment se déroule ta saison de cyclo-cross jusqu’ici ? Tu en es pleinement satisfait ?
Ma saison se passe bien, bien que le début ait été un peu mitigé. J’ai réalisé une saison intense sur route avec de superbes courses. Suite à ça, j’ai fait une grosse coupure durant juillet et aout. Ensuite, c’est avant d’aller courir en Corée du Sud pour le tour de DMZ que j’ai tout repris mais cette reprise était un peu tardive. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile de rester en forme toute une saison et je n’étais pas tout à fait prêt pour la reprise. Après je reste quand même satisfait de ma reprise.A. Huby | © Olivia Nieto
Tu sors de la coupe du Monde de Coxyde, quelles sont les premières impressions que tu en sort ?
Oui, c’est un circuit vraiment très difficile. Il faut y être en bonne forme. Il est plutôt atypique pour nous, les Français. On n’est pas vraiment habitué aux dunes de sable notamment. Après je suis très bien dans les parties à pied mais honnêtement je manque encore de pratique dans le sable.
Tu y as terminé 19ème. Comment s’y est déroulée ta course ?
J’ai pris un bon départ en me plaçant dans le top 10. Malheureusement je me suis accroché avec un Tchèque et je suis passé de la 13ème à la 20ème place. Je me suis ensuite écrasé en fin de course face à des Belges très à l’aise dans le sable et qui ont plus d’expérience. C’était ma première course dans le sable et je ne savais pas non plus à quoi m’attendre.
Tu te situes souvent dans le Top 20 ou aux alentours sur les courses internationales, le but cette saison est de viser mieux ?
Oui, franchement j’aimerais faire mieux, un Top 15 même plus ! Ce sont des courses où il ne faut faire aucune erreur et réaliser la course parfaite. Pour l’instant je n’y arrive pas encore, je pense que je manque de puissance. L’idéal serait pour moi de faire plus de courses internationales de façon à acquérir plus d’expérience.
Voir un Antoine Benoist au plus haut niveau doit être une bonne motivation ?
Oui, Antoine est un modèle. Je m’entends bien avec lui, je le connais depuis mes années de pré-licencié. C’est quelqu’un de persévérant, perfectionniste et ces conseils font toujours du bien. Il est top !A. Huby | © Cassandra Donne
Sur le plan national tu es en revanche bel et bien en lice pour le général de la Coupe de France. C’est un objectif cette saison ?
Ma première manche de Coupe de France était assez mitigée… J’ai couru à contre temps toute la course. A Pierric j’étais vraiment plus à l’aise en partie grâce au retour de la boue. Je ferai de mon mieux à Flamanville pour essayer d’être sur le podium au classement général.
Apprendre en dehors des frontières, c’est également une meilleure façon de progresser ?
Je sais que je n’ai pas le choix. Pour progresser il faut se confronter aux meilleurs internationaux. Pour cela l’équipe de France me laisse ma chance et c’est génial. Je suis également allé courir deux manches de la coupe d’Espagne avec mon club pour essayer de gagner des précieux points UCI.
On a vu il y a quelque temps l’équipe de France faire l’impasse sur la Coupe du Monde à Tabor. Pouvoir couvrir plus de courses internationales est un point à améliorer ?
L’équipe de France a fait l’impasse sur Tabor pour des raisons budgétaires. François Trarieux a sûrement dû faire des choix. Evidemment c’est regrettable. J’aimerais tellement que le cyclo-cross puisse se développer encore plus dans notre pays. Quand on voit le nombre de coureurs sur les coupes de France il y a de quoi espérer. C’est aussi en bonne voie avec le Team Chazal-Canyon et la S1neo Connect Cycling Team que managent Steve Chainel et Francis Mourey.
Ne pas courir aussi régulièrement à l’étranger que les autres nations, impose aussi un handicap dans la progression au niveau mondial ?
C’est évident. Malheureusement en Bretagne nous sommes vraiment excentrés des frontières et sans l’aide de nos clubs, aller courir à l’étranger reste vraiment difficile en dehors des sélections en équipe nationale. Après, à mon avis il n’y a pas assez de courses UCI en France. Une seule est au calendrier cette année à La Mézière …
De quelle façon organises-tu tes entrainements ?
Concrètement je suis à l’internat dans mon lycée alors dans un premier temps il faut concilier les études et les entrainements. Je m’entraine à travers des séances de récupération sur route et de la course à pied. Ensuite, j’effectue un entrainement d’environ 2 heures sur un circuit mêlant parties techniques, ludiques et une partie routière. Je travaille aussi la technique sur des séances VTT.A. Huby | © Olivia Nieto
Quels sont tes principaux objectifs pour le reste de la saison ?
Le championnat de Bretagne est évidemment mon principal objectif. Je serai à Namur pour la coupe du Monde puis à Flamanville. Ensuite viendront les championnats de France à Besançon. Je garde aussi en tête les championnats du Monde à Bogense, c’est un circuit que je connais puisque j’ai couru là-bas l’an dernier. J’espère vraiment pouvoir y participer !