Antoine Benoist aux Europes | © Elisa Haumesser
Tu viens de décrocher la médaille de bronze du championnat d’Europe espoirs derrière Thomas Pidcock et Eli Iserbyt. L’objectif est atteint pour toi ? La satisfaction domine ?
Je viens enfin de décrocher une médaille sur un championnat d’Europe, ça fait tellement du bien, c’est juste énormément de travail récompensé.
Tu as une nouvelle fois pris le meilleur départ, en tête, pourquoi cette stratégie ?
En effet j’ai pris un départ très rapide mais j’ai eu une grosse frayeur j’ai déchaussé ma pédale en pleine vitesse juste avant le virage, puis après un mano à mano avec un Belge en coup d’épaules le long de la barrière, j’ai eu chaud. Sur ce tel circuit il fallait mieux partir vite et faire les comptes une fois les deux parties de sable passées, avant de prendre la course au fur et à mesure.
Quand Pidcock puis Iserbyt sont revenus sur toi, que t’es tu dis ? Comment s’est passé la suite de la course ?
C’est Pidcock qui m’a passé juste après la ligne à l’entame du deuxième tour, là je me suis dis « déjà j’ai un gros client aujourd’hui », j’ai insisté un peu avant de relâcher sinon je risquais la sur-chauffe moteur et après c’est terminé. Il était au-dessus du lot, quand Iserbyt m’est revenu dessus j’ai pris sa roue durant quelques tours et malheureusement je perd le contact sur une faute technique. Puis l’écart perdu ici est resté pratiquement le même toute la course, je n’avais plus qu’à assurer ma troisième place avec qu’une envie en tête : ne pas avoir de soucis mécanique, crevaison ou déraillement.
Ce circuit roulant t’a plu ? Tu attends la boue avec impatience ou pas ?
Oui dès la reconnaissance quand j’ai roulé dessus j’ai adoré, ça m’a déjà mis en petite confiance, c’est toujours mieux quand le circuit nous plait et sur celui-ci il y avait de tout. Oui je l’attend mais elle va pas tarder à venir (sourire).
Seulement espoir deuxième année et déjà sur le podium, les deux coureurs Pidcock et Iserbyt ne semblent pas imbattables pour la suite de la saison ?
C’est vraiment top. Hier sur le jour J Pidcock était au dessus mais Iserbyt était prenable. Mais quand on voit que sur la Coupe du Monde de Bern je termine devant Pidcock et que Iserbyt ne s’impose pas au championnat d’Europe, ça montre qu’ils ne sont pas imbattables.
Antoine Benoist bronzé | © UEC
Ton club des supporters avait fait le déplacement, cela t’a poussé un peu plus ?
J’avais tous mes copains qui avaient fait le déplacement, Antoine, Charles, Hugo, Lucas, Martin, mon tonton, mes parents, ma soeur et « mon beauf » alors c’était vraiment cool, c’est une récompense pour eux et plus particulièrement pour mon père car c’était le jour de son anniversaire.
Par quelles émotions es-tu passé une fois la ligne franchie ?
Tout m’a lâché, c’est tellement de sacrifices, c’est du remerciement pour plein de monde qui m’aide à en arriver là. Surtout une grande pensée à mon tonton Guillaume Benoist qui est mon entraîneur et qui me permet de gravir les étapes une à une. Sans oublier tout mon entourage, mon équipe… Il y a tellement de personnes à citer, qui se reconnaitront.
Quel va être la suite de ton programme pour le mois de novembre ?
La seconde manche de la Coupe de France ce week-end puis la Coupe du Monde à Tabor normalement.
Par Maëlle Grossetête