Tu termines 5ème du classement général de la Coupe de France juniors. Quelle analyse fais-tu de ta saison pour le moment ?
Ma saison se déroule plutôt bien. Je souhaitais participer au championnat d’Europe et c’est chose faite. Pour ce qui est des manches de la Coupe de France, j’aurais aimé terminer une fois sur le podium. Je tire tout de même du positif, j’ai beaucoup appris en restant en retrait par rapport au groupe de tête.
Tu as découvert l’équipe de France à plusieurs reprises cet hiver. Que retiens-tu de ces expériences ?
Ce que je retiens c’est que le monde du vélo est bien plus grand que ce que je pensais. J’ai fait connaissance avec beaucoup de personnes en Coupes du Monde, c’était vraiment sympathique. Etre sélectionné était à la fois un rêve et un objectif.
Quels vélos utilises-tu ? À disques ? Si oui, vois-tu les avantages par rapport à un freinage classique ?
Depuis maintenant 3 ans j’utilise des vélos Specialized Crux avec des roues Spiderbike. Je suis content de ce matériel, c’est d’ailleurs pour cette raison que je ne change rien pour le moment. Il fallait absolument que mon freinage soit à disques car j’étais déjà habitué avec le VTT. Selon moi, les freins à disque sont indispensables dans la boue.
A quelques jours du championnat de France, comment te sens-tu physiquement et mentalement ? Ta préparation s’est passée comme tu le souhaitais ?
Je me sens serein et calme, j’aime beaucoup les courses de championnat. Tout s’est très bien passé pendant ma préparation.
Comment trouves-tu le parcours de Quelneuc ? Il te convient ? Quelles seront tes ambitions là-bas ?
C’est un parcours que j’apprécie. Il est à la fois technique dans les sous-bois et très roulant sur le reste du circuit. Pour mes ambitions, je serai au départ pour faire une belle place, afin de bien conclure ma dernière année junior de cyclo-cross, sans regret. Avec un top 5, je serai satisfait.
Une semaine type avec l’école et les entraînements, ça ressemble à quoi ?
Une semaine classique c’est 25 heures de cours, soit 10 heures de moins que les classes non-sportives, et une dizaine d’heures d’entraînements. Je suis au CREPS de Talence et je m’entraîne seul l’hiver car je suis le seul crossman. Le printemps et l’été, j’effectue mes sorties sur route avec le pôle. Ma semaine commence par une journée de cours de 8h à 16h et une petite séance de récupération le lundi. Le mardi et le jeudi j’ai cours de 8h à 10h et de 13h à 16h. Entre temps, je fais de la préparation physique générale et une sortie de cyclo-cross technique ou intensive après l’école. Ensuite, le mercredi j’ai mon après-midi de libérée. J’en profite pour faire une sortie plus longue, de maximum 2h30, sur la route. Enfin, le vendredi je suis en cours de 8h à 15h puis je prends le train pour rentrer chez moi, c’est mon jour de repos. Le samedi c’est 1h de déblocage ou de reconnaissance avant la course du dimanche.
Comment as-tu géré la période des fêtes ?
Je n’ai rien changé à mes habitudes, tout en profitant de ces courts instants en famille.
Tu es plutôt Van der Poel ou Van Aert ?
Précis, explosif et classe… Van der Poel !
Comment ton entourage t’aide dans ta pratique du cyclo-cross ?
Mon père m’a tout appris sur les trajectoires et les tactiques de course, il m’apprend d’ailleurs encore beaucoup de choses. C’est également mon mécano sur les compétitions. Pour la cuisine et les lessives, c’est ma mère qui s’en occupe, et ma sœur me porte chance sur les grandes courses.
Si tu veux rajouter des choses, ou faire des remerciements, n’hésites pas.
Je tiens à remercier les Cycles Mazeau à Périgueux qui me suivent depuis un moment maintenant, et qui met tout en place pour que je réussisse. Je vous remercie également, vous les médias, qui faites vivre le cyclo-cross.
Par Maëlle Grossetête