Arnold, vous étrennerez demain vos nouvelles couleurs de Fortuneo-Vital Concept au Championnat de France de cyclo-cross à Lanarvily. Qui pointez-vous pour favoris ?
Sur le papier, nous avons deux grands favoris. Un crossman d’expérience comme Francis Mourey, qui a été neuf fois champion de France, et un garçon comme Clément Venturini, qui semble le plus en forme. De mon côté je me rends à Lanarvily pour y jouer le titre. Mais je me considère avant tout outsider. Je n’ai jamais été champion de France de cyclo-cross. Je ne me considère d’ailleurs pas comme un cyclo-crossman. Je fais deux fois moins de cyclo-cross que Francis et Clément.
Vous faites néanmoins du titre national un objectif après avoir obtenu la médaille de bronze en 2011, déjà à Lanarvily, puis l’argent en 2013 à Nommay. Qu’est-ce qui vous motive ?
Je me suis déjà imposé à Lanarvily, et je sais que c’est un circuit qui me convient, c’est aussi pourquoi j’ai essayé de faire davantage de cyclo-cross cet hiver, contrairement à l’an dernier quand je n’avais fait que trois cyclo-cross. Dans ma tête, c’était tout réfléchi. En rejoignant Fortuneo-Vital Concept, une équipe bretonne, j’avais à cœur de me préparer pour ce Championnat de France qui se dispute dans le Finistère. Ce n’est bien entendu pas l’objectif de la saison, Emmanuel Hubert ne m’a pas embauché pour ça et je ne lui ai rien vendu non plus, mais si j’obtiens le titre il ne me le reprochera pas !
L’équipe Fortuneo-Vital Concept se présentera à trois au départ avec Francis Mourey, Kevin Ledanois et donc vous. Y a-t-il un coup tactique à mettre en place ?
Je ne crois pas que ça changera grand-chose même si c’est toujours un avantage. Il vaut mieux forcément se présenter à trois sur la grille de départ que tout seul. Mais ça reste du cyclo-cross, sur un circuit physique, et le plus fort l’emportera. Qu’il soit isolé comme Clément Venturini et Steve Chainel ou entouré de coéquipiers au départ comme Francis Mourey. Le plus fort s’envolera dès le premier tour et on ne le reverra pas. Comme l’avait fait Francis l’an passé. Le cyclo-cross, ça reste avant tout un sport individuel.
Propos recueillis à Bruz le 6 janvier 2017.