N°1 : Peter Sagan (SVQ) : Tinkoff ==> Bora-Hansgrohe
En s’offrant les services du désormais double champion du monde Peter Sagan, l’équipe Bora-Hansgrohe change complètement de dimension. Il était pourtant difficile de croire en ce transfert quand les premières rumeurs ont circulé peu avant le départ du Tour. Et pourtant, celui-ci allait se confirmer dans les premières heures du mercato, le 1er août. Plus encore que le nouveau co-partenaire Hansgrohe, c’est le partenariat avec Specialized qui aura tout changé et permis à la formation prometteuse d’attirer ce si gros poisson dans ses filets. La marque américaine prendra en effet à sa charge une partie du salaire du Slovaque. Les ambitions du groupe sportif allemand seront nouvelles. Peter Sagan ne changera pourtant pas ses objectifs avec les classiques et un sixième maillot vert sur le Tour comme priorités. En plus du champion du monde, Bora-Hansgrohe a également recruté Rafal Majka (Tinkoff) et Leopold Konig (Team Sky). Deux hommes qui auraient également pu figurer dans ce classement.
N°2 : Alberto Contador (ESP) : Tinkoff ==> Trek-Segafredo
2016 devait constituer sa dernière saison, mais Alberto Contador s’est finalement décidé à poursuivre sa carrière après un début de saison réussi et une victoire au Tour du Pays Basque. L’arrêt de l’équipe Tinkoff le contraignait à chercher une nouvelle équipe. C’est finalement chez Trek-Segafredo que l’Espagnol débarquera l’an prochain avec l’ambition de retrouver une victoire finale sur le Tour qui le fuit depuis 2009. L’arrivée du Madrilène permet au collectif américain vieillissant de retrouver ses ambitions sur les plus grands rendez-vous du calendrier. Alberto Contador n’est pas venu seul et emmène dans ses bagages son fidèle lieutenant Jesus Hernandez, son directeur sportif, Steven De Jongh mais aussi Ivan Basso. En revanche, son recrutement pousse Bauke Mollema à revoir ses objectifs. C’est vers le Giro que se tournera le Néerlandais avant d’apporter son soutien à Contador sur le Tour.
N°3 : Vincenzo Nibali (ITA) : Astana ==> Bahrain-Merida
Vincenzo Nibali aura de lourdes responsabilités la saison prochaine dans la nouvelle équipe Bahrain-Merida construite pour lui et autour de lui. A 31 ans, le Sicilien devait quitter l’équipe Astana pour éviter une confrontation fratricide avec Fabio Aru. Bien qu’elle soit sous licence bahreïnie, l’équipe aura un fort accent italien et sera en grande partie composée de proches de Vincenzo Nibali. « J’ai été immédiatement fasciné par l’idée d’un gros projet construit autour de moi, commente l’ancien vainqueur du Tour de France. J’ai cru en cette équipe dès le départ. Elle a une vision claire des choses et le projet est porté par certains des meilleurs professionnels du cyclisme. La confiance qu’on m’accorde m’a encouragé à prendre la décision de rejoindre cette nouvelle structure. »
N°4 : Philippe Gilbert (BEL) : BMC Racing Team ==> Quick-Step Floors
Après cinq années dans l’équipe BMC Racing Team, Philippe Gilbert retrouve sa Belgique natale et rejoint pour la première fois le giron de Patrick Lefevere chez Quick-Step Floors. Le champion de Belgique entame un nouveau chapitre dans sa carrière après une expérience américaine mitigée, bien que marquée par un titre mondial, un Amstel Gold Race, deux étapes du Giro et trois étapes de la Vuelta. A 34 ans, le temps est venu pour le Liégeois de transmettre son expérience. En rejoignant l’équipe Quick-Step Floors, Philippe Gilbert se donne également la possibilité de retrouver des classiques flandriennes qu’il avait délaissées ces dernières années. Sa dernière participation au Tour des Flandres remonte à 2012.
N°5 : John Degenkolb (ALL) : Giant-Alpecin ==> Trek-Segafredo
John Degenkolb aura la lourde tâche de succéder à Fabian Cancellara sur les classiques pour le compte de l’équipe Trek-Segafredo. Il sera bien entendu difficile de faire oublier le Suisse, mais l’Allemand possède les arguments suffisants pour réussir dans sa nouvelle mission. Sa saison 2016, tronquée en raison de l’accident collectif qui avait impliqué six coureurs de Giant-Alpecin en janvier, ne doit pas faire oublier le coureur qu’il était l’année précédente lors de laquelle il s’est adjugé Milan-San Remo et Paris-Roubaix. « Je suis convaincu de pouvoir encore accroître mon potentiel par rapport à ce que j’ai montré en 2015, déclarait John Degenkolb le jour de l’officialisation de son transfert. L’expérience d’une équipe comme Trek-Segafredo quand interviendra la campagne des classiques devrait m’être bénéfique. »