L’UCI vient d’annoncer, ce vendredi, la création de SafeRoadCycling, un dispositif pour améliorer la sécurité des coureurs lors des compétitions.
Alors que le nombre d’incidents lors des courses cyclistes tend à augmenter ces dernières saisons, comme en témoigne la chute mortelle de Gino Mäder sur le Tour de Suisse, l’Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncé, ce vendredi, lors d’une conférence de presse organisée au Grand Départ du Tour de France, à Bilbao, la création de SafeR (SafeRoadcycling). Cette entité indépendante se consacre à l’amélioration de la sécurité lors des compétitions masculines et féminines du Calendrier International Route UCI. La création de SafeR résulte de nombreuses discussions parmi les acteurs professionnels du cyclisme sur route, aboutissant à un accord unanime sur la nécessité d’une approche plus structurée et systématique pour assurer la sécurité.
Stakeholders of professional road cycling unite to launch SafeR, an independent entity to improve professional road cycling safety – https://t.co/kb1i662kIv pic.twitter.com/BqhOx1GTsk
— UCI_media (@UCI_media) June 30, 2023
SafeR aura plusieurs rôles :
- Analyser les risques liés aux parcours des courses UCI WorldTour, UCI Women’s World et UCI ProSeries
- Fournir des conseils de sécurité aux acteurs du cyclisme professionnel sur route, notamment à l’UCI
- Réaliser des audits de sécurité sur les organisateurs de courses et les équipes (y compris leurs coureurs)
- Publier des rapports de sécurité trimestriels
SafeR aura accès à une base de données d’incidents de course établie par l’UCI en partenariat avec l’Université de Gand (Belgique) en 2021. Cette base de données fournit une source précieuse d’informations factuelles sur les incidents, permettant une compréhension plus approfondie.
Le président de l’UCI, David Lappartient :
« La sécurité des coureurs, ainsi que des personnes dans le convoi de course et sur le bord de la route, est une priorité pour l’UCI. Malgré les mesures mises en place depuis le durcissement des règles de sécurité de l’UCI en 2021, nous Il faut reconnaître que le nombre d’incidents et de blessés ne cesse d’augmenter. Plusieurs facteurs ont contribué à cette fâcheuse tendance, notamment l’expansion rapide du mobilier routier destiné à contrôler la vitesse des véhicules, en particulier dans les zones urbaines, ainsi que la vitesse accrue du peloton d’aujourd’hui. L’UCI et toutes les familles du cyclisme doivent s’unir pour inverser cette tendance et cette volonté commune de trouver ensemble des solutions s’incarne dans la création de SafeR ».
Christian Prudhomme, directeur du Tour de France :
« La naissance de SafeR montre que toutes les familles de cyclistes veulent travailler ensemble pour améliorer la sécurité, et c’est vital. Contrairement à d’autres sports, nous ne sommes pas propriétaires des routes où nos champions s’expriment, et cela peut être un vrai défi en termes de sécurité. Ce que je trouve de formidable dans cette nouvelle entité, c’est qu’elle va nous permettre d’élever le niveau de sécurité dans les compétitions du Calendrier International UCI, de faire en sorte que ce qui est bien fait par certains puisse être fait enfin par tous les autres, dans le plus de courses possible. Il y a souvent une grande disparité entre les courses de tailles différentes. Mais la sécurité doit être garantie, dans tous les cas, pour tous ceux qui pratiquent notre sport. »