La coupe était pleine pour Nacer Bouhanni (Cofidis) à 30 kilomètres de l’arrivée de la 2ème étape de Paris-Nice à Amilly. Déjà mis en difficulté dimanche autour de Bois-d’Arcy, le Vosgien n’a pas franchement mieux vécu cette deuxième journée pluvieuse et venteuse consécutive. Le leader de l’équipe Cofidis a donc mis le pied à terre à quelques dizaines de kilomètres de l’arrivée et quitté une course au soleil qui lui a pourtant si souvent réussi par le passé (trois victoires d’étape depuis 2013). « Nacer n’a pas supporté le froid, le vent, la pluie, explique son manager Yvon Sanquer. C’étaient des conditions exceptionnellement mauvaises, pas celles qu’il affectionne. Dimanche, dès qu’il est sorti du bus, il avait froid. Il s’est battu sur ces deux étapes compliquées mais il n’a pas pu aller au bout de cette 2ème étape. »
C’est donc un coup d’arrêt pour Nacer Bouhanni qui n’a toujours pas levé les bras cette saison. Auteur de quatre podiums (deux fois 2ème au Tour de Valence, 3ème du Trophée Palma et d’une étape du Tour d’Algarve), l’ancien champion de France devait voir dans ce Paris-Nice un moyen de lancer la machine pour de bon à une dizaine de jours de Milan-San Remo. C’est finalement tout l’inverse. « C’est une situation qui va nous obliger à modifier son approche de Milan-San Remo, poursuit Yvon Sanquer. Paris-Nice et Tirreno-Adriatico sont considérés comme des passages obligés. On doit réfléchir et trouver comment préparer cet objectif d’une autre façon, par la voie de l’entraînement. »
La Primavera constitue le premier objectif du début de saison de Nacer Bouhanni qui désire venger le souvenir de la dernière édition. L’an dernier, sur la Via Roma, le Vosgien n’avait pas pu passer le grand plateau au moment de lancer le sprint, finalement remporté par Arnaud Démare.