Bien sûr, un tas d’ouvrages ont été consacrés à ce champion atypique, tant dans sa vie de coureur cycliste que dans sa vie privée. Sur le plan sportif, outre ses nombreuses victoires (cinq Tours d’Italie, deux Tours de France, cinq Tours de Lombardie, trois Milan-San Remo, un Paris-Roubaix, une Flèche Wallonne, quatre Championnats d’Italie et trois Championnats du Monde : une sur route, deux en poursuite), il fit changer le cyclisme d’époque en termes de préparation, de matériel vélo, de méthodes d’entraînement ou encore de diététique.

Rappelons aussi qu’en cette Italie des années 50 où le divorce était interdit (!), Coppi quitta sa première épouse pour se remarier avec la « Dame Blanche », comme elle fut surnommée. Ce qui vaudra au couple respectivement deux et trois mois de prison, heureusement avec sursis ! Elle lui donnera ce fils qui nous parle aujourd’hui de son père et dut, pour mettre son fils au monde, partir en Argentine car en Italie à cette époque, un enfant adultérin ne pouvait être reconnu par son père. Faustino fut donc pendant longtemps citoyen argentin.

Quelque part, ce livre n’est qu’un bouquin de plus sur le campionissimo. D’ailleurs, pour le connaisseur de cette époque, on n’apprend somme toute rien qu’on ne savait déjà… Présenté comme un dialogue entre un fils et son père, et en se souvenant que Faustino n’avait que 5 ans lorsque Coppi décéda des suites d’une malaria contractée lors d’un critérium en Afrique (Raphaël Géminiani en fut aussi la victime mais, diagnostiqué à temps, il s’en sortit), le livre exprime avec beaucoup d’émotion et de retenue la détresse d’un enfant qui a dû se construire auprès d’une légende disparue trop tôt. Réservez-lui une place dans votre bibliothèque.

Coppi par Coppi, une autre histoire du campionissimo (Mareuil Editions) par Faustino Coppi, avec la collaboration de Salvatore Lombardo. 16,00 euros. – www.mareuil-editions.com