Que faire pour rendre le cyclisme sur route plus attrayant ? A l’ère numérique en perpétuelle évolution, celle où tout va toujours plus vite, plusieurs acteurs et observateurs du cyclisme se sont penchés sur cette question fondamentale qui en va de l’avenir de notre bon vieux sport. Comment redonner de l’intérêt aux épreuves ? C’était le thème de la table ronde organisée par l’association Des Vélos et des Hommes mardi soir au Théâtre de Paris, dans le IXème arrondissement. Le rendez-vous a rassemblé cinq intervenants de renom : le président de l’Union Nationale des Cyclistes Professionnels Pascal Chanteur, le directeur des épreuves d’Amaury Sport Organisation Thierry Gouvenou, le manager de l’équipe Fortuneo-Vital Concept Emmanuel Hubert, le néo-retraité des pelotons Jérôme Pineau et le commentateur Patrick Chassé.
En liaison avec la salle, ces cinq intervenants représentant la presse télévisuelle et les familles du cyclisme ont débattu sur deux têtes de chapitre : le cyclisme et l’image qui est renvoyée par les médias, puis la la recherche de nouveaux scénarios pour rendre les courses plus attractives. Un débat qui a donné lieu à des échanges animés sur la situation du cyclisme aujourd’hui, chacun ayant convenu de la nécessité impérieuse d’un changement radical dans la gouvernance de notre sport. Il ont ainsi demandé que l’autorité régulatrice, l’Union Cycliste Internationale, prenne une série de mesures afin de rendre leur attrait aux courses et de permettre leur pérennité.
Des différents échanges passionnés, cinq propositions seront ressorties pour répondre aux questions soulevées :
• l’établissement d’un seuil financier pour un meilleur équilibre économique et sportif entre les équipes
• l’attribution de points aux baroudeurs dans les étapes des Grands Tours
• l’instauration d’un système d’indemnisation financière au profit du club formateur d’un coureur, lors de la signature par ce dernier pour une autre équipe
• la mise en place d’un nouveau format de course en aidant la création et le développement des courses sur circuit afin de fidéliser les spectateurs (c’est déjà le cas pour le Tour des Flandres et les championnats nationaux et mondiaux) et d’obtenir, par le paiement d’un droit d’entrée sur le circuit, de nouvelles ressources à un moment où les subventions publiques se font plus rares
• enfin l’amélioration des moyens d’identification des coureurs, par exemple l’obligation que le nom de chaque coureur soit placé au dos de ce dernier de façon lisible pour le spectateur ou le téléspectateur, ou la faculté pour les coureurs de retirer leur casque lors des ascensions finales dans les courses par étapes
Que pensez-vous de ces propositions ? Avez-vous d’autres suggestions ? Nous vous invitons à prolonger le débat sur notre page Facebook.