Filippo Pozzato (Lampre-Merida)
Cette deuxième carte de l’Italie derrière Vincenzo Nibali, c’est sans aucun doute possible lui. Filippo Pozzato a un atout que ne possède pas le Sicilien : une belle pointe de vitesse. Si le Squale échoue en solitaire, « Pippo » pourra parfaitement assurer le rôle de leader dans le dernier tour. Encore faut-il qu’il soit là. Et c’est là que les questions se posent. Peut-il tenir sur un tel parcours ? Tout dépendra du Pozzato auquel on aura droit. Celui de 2009 passerait sans problème comme celui de 2012. Mais l’Italien n’est pas réputé pour sa constance. Malgré tout, sa victoire à Plouay sur un circuit difficile, mais certes pas aussi délicat que celui de Florence et ses prestations au Canada, ou plus récemment à l’occasion du GP de la Côte des Etrusques, montrent que « the shadow » comme le surnomment ses détracteurs est en belle forme.
• 32 ans, né le 10 septembre 1981 à Sondrigo (Italie)
• 1,83 m ; 73 kg
• professionnel depuis 2000
• passé sur les Championnats du Monde : 5 sélections (54ème en 2005, 51ème en 2006, 51ème en 2007, 21ème en 2009, 4ème en 2010)
• saison 2013 : vainqueur du GP Ouest-France, du Trophée Laigueglia et de la Coppa Agostoni, 2ème de la Roma Maxima, 3ème du GP de la Côte des Etrusques, 5ème du GP de Montréal.
• la fiche complète de Filippo Pozzato
Joaquim Rodriguez (Team Katusha)
Oui, Joaquim Rodriguez est un puncheur formidable, oui il est en forme comme le prouve sa 4ème place à la Vuelta, oui le parcours est assez exigeant pour lui. Il n’y a que deux bémols à apporter. Le premier, le plus gros, c’est qu’au sommet de la dernière côte, il restera encore 5 kilomètres alors que le Catalan est réputé pour faire parler sa giclette lors des arrivées en côte. Le deuxième bémol est le même que pour Alejandro Valverde (voir plus bas), c’est qu’il est Espagnol. Les Ibériques ont souvent pu proposer une sélection alléchante sur le papier. Mais les sélections ne se sont jamais transformées en véritables équipes. À vouloir jouer trop de cartes, les Espagnols se sont souvent emmêlé les pinceaux. Et avec une sélection où figurent encore Alberto Contador et Samuel Sanchez cette année, on pourrait bien assister à un scénario similaire.
• 34 ans, né le 12 mai 1979 à Barcelone (Espagne)
• 1,69 m ; 58 kg
• Professionnel depuis 2001
• Passé sur les Championnats du Monde : 5 sélections (72ème en 2006, 65ème en 2007, 6ème en 2008, 3ème en 2009, 39ème en 2012)
• Saison 2013 : 2ème de Liège-Bastogne-Liège, 2ème du Tour de Catalogne, 3ème du Tour de France, 4ème du Tour d’Espagne, 4ème du Tour d’Oman, 5ème de Tirreno-Adriatico, 6ème de la Flèche Wallonne, 16ème du Critérium du Dauphiné
• La fiche complète de Joaquim Rodriguez
Peter Sagan (Cannondale)
Véritable ogre depuis qu’il est passé pro, Peter Sagan est souvent cité par les observateurs comme le grand favori. Certains argueront que le circuit est trop difficile pour le Slovaque, mais il a prouvé à Montréal qu’il pouvait parfaitement maitriser les circuits exigeants. Finalement la principale faiblesse de Sagan, c’est son équipe. Si la Slovaquie occupe actuellement le 10ème rang mondial, c’est uniquement grâce à lui puisqu’il a apporté 491 des 501 points de son pays ! Certes il pourra peut-être compter sur l’aide de Peter Velits dans le final, mais c’est peu surtout s’il connait un moment de moins bien dans la grosse difficulté du parcours. C’est là son autre point faible. Sagan peut-il passer une côte longue de plus de 4 kilomètres à dix reprises, et peut-il tenir sur une course qui présentera plus de 3500 mètres de dénivelé ? Pas sûr.
• 23 ans, né le 26 janvier 1990 à Zilina (Slovaquie)
• 1,84 m ; 75 kg
• professionnel depuis 2010
• passé sur les Championnats du Monde : 3 sélections (abandon en 2010, 12ème en 2011, 14ème en 2012)
• saison 2013 : vainqueur de Gand-Wevelgem, du GP de Montréal, de la Flèche Brabançonne, du Championnat de Slovaquie et du GP de Camaiore, 2ème de Milan-San Remo, du Tour des Flandres, du GP E3 et des Strade Bianche, 10ème du GP de Québec, 12ème de la Flèche Wallonne
• la fiche complète de Peter Sagan
Alejandro Valverde (Movistar Team)
Comme Paolo Bettini avant 2006, il est presque anormal qu’Alejandro Valverde n’ait jamais décroché le maillot arc-en-ciel. Le Murcian n’est jamais passé très loin avec quatre médailles, deux d’argent et deux de bronze. Sans compter ce Mondial 2004 où il s’est sacrifié pour Oscar Freire alors qu’il pouvait lui aussi jouer la gagne. À priori, l’Espagnol a plusieurs atouts de son côté : du punch et une pointe de vitesse qui doit lui permettre de régler au sprint un petit groupe. Encore faut-il qu’il ne soit pas piégé… ou qu’il ne soit contraint de jouer le jeu d’équipe comme ce fut le cas à Mendrisio. Peut-il fédérer les Espagnols cette année et demander aux Alberto Contador, Purito Rodriguez et autres Samuel Sanchez de se mettre à son service ? S’il y parvient, il sera difficile à battre et pourrait apporter le premier sacre mondial aux Ibériques depuis 2004.
• 33 ans, né le 25 avril 1980 à Murcie (Espagne)
• 1,78 m ; 62 kg
• Professionnel depuis 2002
• Passé sur les Championnats du Monde : 8 sélections (2ème en 2003, 6ème en 2004, 2ème en 2005, 3ème en 2006, 57ème en 2007, 37ème en 2008, 9ème en 2009, 3ème en 2012)
• Saison 2013 : 1er de la Ruta del Sol, 2ème de l’Amstel Gold Race, 2ème de la Clasica San Sebastian, 3ème du Tour d’Espagne, 3ème de Liège-Bastogne-Liège, 7ème du Critérium du Dauphiné, 8ème du Tour de France, 9ème du Tour de Romandie
• La fiche complète d’Alejandro Valverde
Greg Van Avermaet (BMC Racing Team)
La Belgique ne possède que sept coureurs, mais cela ne l’empêche pas d’avoir deux belles cartes à jouer. On vous a déjà parlé de Philippe Gilbert, mais Greg Van Avermaet est le numéro 2 de cette sélection. On pourrait même dire qu’il est le numéro 1 bis, tant ses prestations cette saison sont objectivement plus intéressantes que celles du Wallon. Certes il a peu gagné, mais il s’est tout de même classé dans le Top 10 de très grandes classiques. Depuis cet été, le garçon est très en forme et a multiplié les places lors des épreuves nord-américaines de l’été et a conclu par une 3ème place à Québec et une 4ème place à Montréal, en plus d’avoir été à l’attaque à Plouay. En plus, il aura l’avantage de jouer sa carte si Gilbert est trop surveillé ou en partant de loin. Qui plus est, le Flamand se fera un plaisir de régler un petit groupe au sprint.
• 28 ans, né le 17 mai 1985 à Hamme (Belgique)
• 1,81 m ; 74 kg
• professionnel depuis 2007
• passé sur les Championnats du Monde : 6 sélections (63ème en 2007, 17ème en 2008, 44ème en 2009, 5ème en 2010, 175ème en 2011, 25ème en 2012)
• saison 2013 : vainqueur du Tour de Wallonie, 3ème de Gand-Wevelgem et du GP de Québec, 4ème de Paris-Roubaix et du GP de Montréal, 5ème du Circuit het Nieuwsblad, 6ème des Strade Bianche et de la Flèche Brabançonne, 7ème du Tour des Flandres, 16ème de l’Amstel Gold Race.
• la fiche complète de Greg Van Avermaet
Thomas Voeckler (Team Europcar)
Avec sa ruse, Thomas Voeckler est toujours dangereux sur une course en circuit. À Copenhague comme à Valkenburg, l’Alsacien faisait partie de l’offensive la plus dangereuse qui s’est dégagée en fin de course. Au Danemark, l’ancien porteur du maillot jaune n’avait pas trouvé un parcours suffisamment sélectif alors qu’aux Pays-Bas, il sortait tout juste d’une saison de folie sur les classiques et était cité parmi les principaux outsiders. Cette année, son nom apparaît beaucoup moins souvent. À priori, il pourrait être moins surveillé et pourrait donc profiter de cette relative liberté qui lui sera offerte. Lui-même refuse de se voir en leader de l’équipe de France contrairement à l’an dernier, mais préfère le statut d’électron libre. Une chose est sûre, on verra Voeckler à l’attaque dimanche, mais sans savoir où ni surtout, quand.
• 34 ans, né le 22 juin 1979 à Schiltigheim (France)
• 1,77 m ; 66 kg
• professionnel depuis 2001
• passé sur les Championnats du Monde : 5 sélections (93ème en 2006, 68ème en 2007, 67ème en 2009, 98ème en 2011, 7ème en 2012)
• saison 2013 : vainqueur de la Route du Sud et du Tour de Poitou-Charentes, 2ème du Tour du Doubs et du GP de Wallonie, 5ème d’A Travers la Flandre.
• la fiche complète de Thomas Voeckler