Chris Froome (Team Sky) : « une course plus agressive »
« Ce sera comme d’habitude un Tour de France difficile. Les contre-la-montre sont courts, 13 et 23 kilomètres – j’aurais préféré un chrono plus long qu’un transfert Marseille-Paris en avion –, et on ne comptera que trois arrivées en montagne. Ça devrait rendre la course plus agressive. Ce parcours présente beaucoup d’opportunités pour ceux qui voudront attaquer. Ce sera je crois un beau spectacle. Plusieurs étapes retiennent mon attention : l’arrivée à la Planche des Belles Filles qui reste un beau souvenir pour moi et se présentera après cinq jours ; et celle qui se conclura à l’Izoard, à 2360 mètres, une arrivée inédite qui pourra être l’une des plus difficiles à trois jours de Paris. Je sais qu’en 2017 on fêtera la 100ème édition du Giro mais pour moi le Tour reste l’objectif le plus important et il me semble très difficile de se présenter au départ du Tour de France pour gagner si l’on passe au préalable par le Giro. »
Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) : « entrer vite dans le vif du sujet »
« Je ne m’attendais pas à un parcours aussi diversifié, avec beaucoup de routes et d’ascensions que je connais très peu. Les cinq massifs montagneux seront représentés sur le Tour 2017, ce qui va ajouter du piment à la course. Il n’y aura jamais vraiment de répit. On entrera en montagne après cinq jours, ça devrait donner lieu à une course plus limpide, et je me réjouis de pouvoir entrer vite dans le vif du sujet. Les parcours, sur ces étapes de moyenne montagne, seront semés d’embûches. Sur le papier qu’on nous propose, ce n’est pas le Tour le plus dur, l’enchaînement étant moins difficile que ce qu’on a pu connaître par le passé. Aux coureurs maintenant d’inventer quelque chose à partir de ce tracé, l’Izoard pouvant être décisif. Les deux contre-la-montre, même pour une distance totale de 36 kilomètres, auront un vrai rôle au classement général car ils sont placés de manière stratégique. »
Alberto Contador (Tinkoff) : « un parcours qui ne me déplaît pas »
« Je crois que ça va faire un Tour de France très intéressant. Il démarrera sur un contre-la-montre court, 13 kilomètres, dans les rues de Düsseldorf, qui établira déjà de premières différences. Puis, très vite, on va se retrouver avec la première arrivée en altitude à La Planche des Belles Filles dans la cinquième étape. Après cela, il n’y aura que deux arrivées en altitude à Peyragudes et à l’Izoard. Ce n’est pas beaucoup mais il y a de nombreuses étapes difficiles qui pourront être très importantes. Avant le contre-la-montre final de 23 kilomètres, qui ne sera pas totalement plat. Ce n’est pas un parcours qui me déplaît, et il s’agit dès à présent de se le mettre en tête et de commencer à bien se préparer. Je suis très motivé par la saison qui va venir avec Trek-Segafredo et le Tour, assurément, sera mon grand objectif en 2017. »
Bryan Coquard (Direct Energie) : « de la place régulièrement pour les sprinteurs »
« C’est un parcours bien mixé, avec des difficultés dès la première semaine mais de la place pour les sprinteurs régulièrement, même en troisième semaine. J’ai compté pour ma part cinq ou six arrivées qui peuvent me correspondre. Je pense que chaque profil de coureur pourra s’exprimer sur ce Tour de France, ce qui sera bon pour le spectacle. Le Tour, ça reste un monument, c’est ce qui m’a donné envie de faire du vélo, et je rêve toujours d’y gagner une étape (NDLR : il était passé à 2,8 centimètres de la victoire à Limoges. Je ne me suis pas encore projeté sur la façon dont j’aborderai le Tour de France l’année prochaine. L’objectif prioritaire, ça restera quoi qu’il en soit le Tour, même si je n’exclue pas de doubler avec le Tour d’Espagne, ce que j’étais à deux doigts de faire cette saison. »
Alexis Vuillermoz (Ag2r La Mondiale) : « rester vigilant d’un bout à l’autre »
« Le Tour de France se joue chaque jour, même si la grosse différence en 2017 sera la présence d’étapes de montagne dès la première semaine qui vont dessiner le classement général rapidement. Il faudra être vigilant d’un bout à l’autre du Tour, encore plus que d’habitude. Pour ma part je vais pouvoir m’exprimer à la maison à l’occasion d’une étape 100 % jurassienne. C’est un territoire propice au vélo et fier de ses racines. Pour connaître ces routes, je sais qu’elles seront plus dures qu’elles ne le laissent penser sur le papier. Je pense que Romain Bardet, sur le papier, a vraiment toutes les qualités pour franchir la dernière marche qui le sépare d’une victoire au Tour de France. Maintenant, il ne faut pas oublier qu’il est encore jeune, et qu’il aura besoin de temps pour progresser et mûrir encore. Ne faisons pas l’erreur de lui mettre trop tôt la pression. »