C’est une épreuve où il fait bon entamer la seconde partie de la saison, celle qui s’oriente autour des grandes courses par étapes de l’été. Une course que Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) avait découverte il y a un an, quand il était venu chercher en Turquie des bornes en course et un certain nombre de victoires, quatre, après un break forcé de cinq semaines. Le sprinteur britannique en est tombé sous le charme. Quatre semaines après sa dernière apparition en course à Gand-Wevelgem, c’est là qu’il a choisi de faire sa reprise. Avec l’espoir de remettre rapidement en route et d’ajouter des bouquets aux six conquis entre janvier et mars. Il trouvera au Tour de Turquie suffisamment d’opportunités de sprinter pour la gagne, ce qui n’a pas échappé à sa concurrence, bien plus accrue au départ de l’étape Alanya-Alanya (145 km).
« C’est une étape que j’avais déjà gagnée l’an passé, se souvient Cavendish. Mais il faut admettre qu’il y a beaucoup plus de gros sprinteurs cette année. On savait qu’il faudrait aller chercher notre place dans les derniers kilomètres. » Le sprinteur anglais dispose pour cela d’un groupe de costauds renforcé pour la circonstance par Tom Boonen. Le champion belge, qui n’a plus couru depuis Paris-Nice et une chute qui a anéanti sa campagne des classiques, retrouve aujourd’hui la compétition. Il sera l’une des pièces maîtresses du train de Mark Cavendish quand le peloton reviendra, à 18 kilomètres du but, sur l’échappée formée au préalable par Mario Costa (Lampre-Merida), Luis Mas (Caja Rural-Seguros RGA), Adam Phelan (Drapac), Alessandro Tonelli (Bardiani-CSF) et Federico Zurlo (Unitedhealthcare).
Si Mark Cavendish est parfaitement bien entouré à l’approche du sprint final, il lui reste à avoir le jump dans les derniers hectomètres. Il pourra pour cela compter sur Tom Boonen et Mark Renshaw, ses deux derniers lanceurs. Un Tom Boonen qui se prend tellement au jeu qu’il est repris par Mark Renshaw. « Il a fallu qu’on lui dise de rouler moins fort dans le final, raconte Mark Cavendish. Ensuite, Mark a pu me lancer le sprint et j’ai pu finir le travail des gars. » Contraint de stopper son entraînement quelques jours alors qu’il avait rejoint l’Afrique du Sud au début du mois, la faute à un virus dont il s’est débarrassé, Mark Cavendish démontre une fois encore l’étendue de son talent. Il laisse derrière lui l’Australien Caleb Ewan (Orica-GreenEdge) et l’Italien Nicola Ruffoni (Bardiani-CSF) pour enfiler le maillot turquoise de leader du général.
Demain lundi, la deuxième étape se disputera entre Alanya et Antalya (182 km).
Classement 1ère étape :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) les 145 km en 3h17’58 » (43,9 km/h)
2. Caleb Ewan (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
4. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) m.t.
5. Theo Bos (PBS, MTN-Qhubeka) m.t.
6. Michal Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
7. Daniele Ratto (ITA, Unitedhealthcare) m.t.
8. André Greipel (ALL, Lotto-Soudal) m.t.
9. Brenton Jones (AUS, Drapac) m.t.
10. Jakub Mareczko (ITA, Southeast) m.t.
Classement général :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 3h17’58 »
2. Caleb Ewan (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Nicola Ruffoni (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
4. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) m.t.
5. Theo Bos (PBS, MTN-Qhubeka) m.t.
6. Michal Kolar (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
7. Daniele Ratto (ITA, Unitedhealthcare) m.t.
8. André Greipel (ALL, Lotto-Soudal) m.t.
9. Brenton Jones (AUS, Drapac) m.t.
10. Jakub Mareczko (ITA, Southeast) m.t.