L’orgueil du champion a été blessé. Mis en difficulté sur la montée de la maison de la Vierge Marie à Selçuk hier, Davide Rebellin (CCC Sprandi Polkowice) a été contraint de céder son maillot turquoise de leader à Kristijan Durasek (Lampre-Merida). Mais à 43 ans, l’Italien ne doit pas être enterré de si tôt. Surtout quand une montée de 1ère catégorie est placée à 30 kilomètres de l’arrivée au lendemain de sa défaillance. Même si les chances de renverser le leadership du Croate sont infimes, le vétéran ira de sa petite attaque au sommet de la côte comme pour sortir avec les honneurs de ce Tour de Turquie qu’il semblait maîtriser. L’escapade de Rebellin, accompagné pour l’occasion par Alex Cano (Colombia), Thomas De Gendt (Lotto-Soudal) et Serge Pauwels (MTN-Qhubeka), est pourtant de courte durée.
Celle de Valerio Agnoli (Astana), Muhammet Atalay (Torku Sekerspor) et Sean De Bie (Lotto-Soudal) a été nettement plus longue. Les trois hommes sont les premiers candidats à se présenter pour éviter la tenue d’un nouveau sprint massif dans les rues d’Izmir. Le trio ne parvient pourtant pas à rallier la cité balnéaire, troisième ville du pays, en tête. Agnoli et De Bie ont lâché le pauvre Atalay, mais dans le col de 1ère catégorie, l’Italien saborde la tentative d’échappée en tentant de lâcher le Belge. Celui-ci ne passe plus et le peloton fond alors sur les hommes de tête. C’est ce moment que choisissent Cano, De Gendt, Pauwels et Rebellin pour tenter leur chance tout en perdant rapidement leur bras de fer face à un premier peloton réduit à une trentaine d’unités.
Aussitôt terminé, un autre bras de fer débute entre ce premier groupe et le gros de la meute où figure Mark Cavendish (Etixx-Quick Step). L’alliance des équipes Orica-GreenEdge et Tinkoff-Saxo n’empêche pas le retour du sprinteur britannique pour qui ses équipiers, Tom Boonen en tête, se dévouent corps et âmes. Une fois la jonction opérée, on aurait pu penser que celui qui a remporté les deux premières étapes de cette édition se retrouverait quelque peu esseulé. Qu’il aurait fini par payer les efforts qu’il avait consentis pour ne pas basculer trop loin du groupe de tête dans la dernière difficulté. Finalement Mark Cavendish n’a aucune peine à triompher à Izmir. Idéalement déposé par Mark Renshaw aux 200 mètres, le natif de l’Île de Man s’impose avec une bonne longueur d’avance sur Andrea Piechele (Bardiani-CSF).
Mark Cavendish pourrait s’imposer une quatrième fois demain au terme de la dernière étape autour d’Istanbul (125,5 km).
Classement 7ème étape :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 3h59’49 »
2. Andrea Piechele (ITA, Bardiani-CSF) m.t.
3. Kristian Sbaragli (ITA, MTN-Qhubeka) m.t.
4. Manuel Belletti (ITA, Southeast) m.t.
5. Magnus Cort-Nielsen (DAN, Orica-GreenEdge) m.t.
6. Daniele Ratto (ITA, Unitedhealthcare) m.t.
7. Armindo Fonseca (FRA, Bretagne-Séché Environnement) m.t.
8. Jasper De Buyst (BEL, Lotto-Soudal) m.t.
9. Davide Appollonio (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
10. Bakhtiyar Kozhatayev (KAZ, Astana) m.t.
Classement général :
1. Kristijan Durasek (CRO, Lampre-Merida) en 28h21’23 »
2. Davide Rebellin (ITA, CCC Sprandi Polkowice) à 21 sec.
3. Eduardo Sepulveda (ARG, Bretagne-Séché Environnement) à 32 sec.
4. Jay McCarthy (AUS, Tinkoff-Saxo) à 1’14 »
5. Alex Cano (COL, Colombia) à 1’30 »
6. Serge Pauwels (BEL, MTN-Qhubeka) à 1’32 »
7. Mirko Selvaggi (ITA, Wanty-Groupe Gobert) à 2’05 »
8. Enrico Barbin (ITA, Bardiani-CSF) à 2’08 »
9. Adam Hansen (AUS, Lotto-Soudal) à 2’18 »
10. Tomas Marczynski (POL, Torku Sekerspor) à 2’20 »