Sous le soleil de l’ouest des États-Unis et dans la chaleur californienne, c’est un duel de titans qui se profilait, non sans rappeler celui auquel le Tour de France donnera lieu dans moins de deux mois. Le retrait de Marcel Kittel (Giant-Alpecin), encore en méforme à la suite d’un virus contracté cet hiver, mettait Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) sur une voie royale. À Sacramento, où il avait déjà vaincu par deux fois, le champion britannique manquait d’adversaires suffisamment coriaces pour lui barrer le chemin, et ce, malgré la présence de Peter Sagan (Tinkoff-Saxo) de retour à la compétition. Sur un circuit idéal pour accueillir les critériums dont sont friands les Anglophones, l’ancien champion du monde se sent comme un poisson dans l’eau sur les larges artères de la capitale californienne, coupées par quelques virages à angle droit bien sentis.
Mais avant d’entrer sur la boucle finale où les coureurs les plus véloces et leurs équipes ont pu s’exprimer, il y avait évidemment une partie en ligne sur laquelle Rob Britton et Bobby Sweeting (Team SmartStop), William Clarke (Drapac) et Steve Fisher (Jelly Belly-Maxxis) ont longtemps joué les éclaireurs. Les trois quasi-anonymes du circuit américain ne pourront s’opposer à la tenue d’un premier sprint massif, malgré les précieux conseils de l’Australien de 30 ans. William Clarke profite des largesses du peloton qui a accordé plus de six minutes aux hommes de tête pour faire le plein de bonifications. Ses chances d’endosser le premier maillot jaune et bleu de leader sont cependant minces puisque le vainqueur de l’étape empoche dix secondes. Cette opportunité qui n’était déjà qu’un mirage s’évanouit complètement quand l’échappée est reprise dans les dix derniers kilomètres.
Plus aucun obstacle ne se présentera alors devant Mark Cavendish. Son équipe vire en tête dans la dernière ligne droite peu après la flamme rouge. Le train du sprinteur britannique sera à peine perturbé par les Tinkoff-Saxo qui replacent Peter Sagan. Mark Renshaw, pourtant victime d’une lourde chute un peu plus tôt, remplit ses missions à merveille et dépose son leader à 200 mètres. Personne ne peut riposter à l’accélération foudroyante que porte Mark Cavendish. Le natif de l’île de Man, resté frustré à l’issue du Tour de Turquie dimanche dernier, s’impose avec une bonne longueur d’avance sur Peter Sagan et Jean-Pierre Drucker (BMC Racing Team). Deux à trois occasions se présenteront encore à lui pour gonfler son total de victoires déjà porté à dix depuis le début de la saison.
La première d’entre elles interviendra dès demain entre Nevada City et Lodi (193,1 km).
Classement 1ère étape :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 4h43’27 »
2. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo) m.t.
3. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) m.t.
4. John Murphy (USA, Unitedhealthcare) m.t.
5. Guillaume Boivin (CAN, Optum-Kelly Benefit Strategies) m.t.
6. Zico Waeytens (BEL, Giant-Alpecin) m.t.
7. Wouter Wippert (PBS, Drapac) m.t.
8. Tyler Farrar (USA, MTN-Qhubeka) m.t.
9. Koen De Kort (PBS, Giant-Alpecin) m.t.
10. Danny Van Poppel (PBS, Trek Factory Racing) m.t.
Classement général :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 4h43’17 »
2. William Clarke (AUS, Drapac) à 1 sec.
3. Peter Sagan (SVQ, Tinkoff-Saxo) à 4 sec.
4. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) à 6 sec.
5. Rob Britton (CAN, Team Smartstop) m.t.
6. John Murphy (USA, Unitedhealthcare) à 10 sec.
7. Guillaume Boivin (CAN, Optum-Kelly Benefit Strategies) m.t.
8. Zico Waeytens (BEL, Giant-Alpecin) m.t.
9. Wouter Wippert (PBS, Drapac) m.t.
10. Tyler Farrar (USA, MTN-Qhubeka) m.t.