Malgré l’effort violent qu’il a fourni hier pour se hisser le premier au sommet de la rampe qui menait vers le barrage d’Hatta, John Degenkolb (Giant-Alpecin) n’était, au départ de la dernière étape du Tour de Dubaï, pas encore assuré de remporter cette 2ème édition. Avec quatre secondes de retard seulement, tout était encore possible pour Mark Cavendish (Etixx-Quick Step). Il suffisait au sprinteur britannique de figurer parmi les deux premiers de la dernière étape, sans que son rival ne monte sur le podium, pour damer le pion à l’Allemand. Cette ultime journée, qui se termine à l’ombre de la Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde qui culmine à près de 830 mètres de hauteur, prend donc une autre envergure. On est loin du critérium que l’on aurait pu attendre au départ de cette 2ème édition finalement passionnante.
Vu les enjeux, on ne donne pas cher de la peau des quelques fuyards qui pourraient tenter leur chance. Manuele Boaro (Tinkoff-Saxo), Marco Canola (Unitedhealthcare), Francisco Mancebo (Skydive Dubai), Daniel Oss (BMC Racing Team) et Maciej Paterski (CCC Sprandi Polkowice) pouvaient cependant aller plus loin que ce que l’on pouvait croire. Car les cinq garçons ont prouvé à un moment ou à un autre cette semaine qu’ils avaient la condition en ce début de saison. Malgré tout, les courageux fuyards ne pourront rien faire face à la meute quand celle-ci met en route. Le peloton n’a effectivement aucun mal à boucher les trois minutes qu’il a initialement accordées aux cinq hommes de tête.
Marco Canola et Daniel Oss ont beau faire de la résistance, le tandem italien est repris à 6 kilomètres de l’arrivée. C’est là que la véritable course commence. Conscientes de l’enjeu, les équipes de John Degenkolb et de Mark Cavendish attendent le dernier moment. Et les Etixx-Quick Step sortent l’artillerie lourde. A 3 kilomètres de l’arrivée, le Britannique peut encore compter sur cinq hommes devant lui. Rien ne viendra perturber la progression du train de la formation belge. Si on a souvent vanté les mérites des Giant dans ce domaine, les Etixx-Quick Step sont aujourd’hui en démonstration. Déposé à la perfection par Mark Renshaw à 200 mètres de la ligne, Mark Cavendish n’a aucun mal à conclure le travail. Finalement 9ème, John Degenkolb doit céder son maillot bleu au Britannique qui a parfaitement joué le coup.
Le périple du peloton dans le Golfe Persique n’est pas fini puisque le Tour du Qatar s’élance dès demain.
Classement 4ème étape :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) les 123 km en 2h37’15 » (47,0 km/h)
2. Elia Viviani (ITA, Team Sky) m.t.
3. Juan-José Lobato (ESP, Movistar Team) m.t.
4. Ben Swift (GBR, Team Sky) m.t.
5. Andrea Guardini (ITA, Astana) m.t.
6. Daniele Ratto (ITA, Unitedhealthcare) m.t.
7. Martijn Verschoor (PBS, Team Novo Nordisk) m.t.
8. Davide Cimolai (ITA, Lampre-Merida) m.t.
9. John Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) m.t.
10. Andrea Palini (ITA, Skydive Dubai) m.t.
Classement général final :
1. Mark Cavendish (GBR, Etixx-Quick Step) en 15h22’38 »
2. John Degenkolb (ALL, Giant-Alpecin) à 6 sec.
3. Juan-José Lobato (ESP, Movistar Team) à 10 sec.
4. Alejandro Valverde (ESP, Movistar Team) à 12 sec.
5. Marco Canola (ITA, Unitedhealthcare) à 14 sec.
6. Alessandro Bazzana (ITA, Unitedhealthcare) à 17 sec.
7. Grega Bole (SLO, CCC Sprandi Polkowice) à 18 sec.
8. Philippe Gilbert (BEL, BMC Racing Team) m.t.
9. Manuele Boaro (ITA, Tinkoff-Saxo) m.t.
10. Filippo Pozzato (ITA, Lampre-Merida) m.t.