Jean-René Bernaudeau n’a pas perdu de temps dans sa recherche d’un repreneur à l’équipe Bbox Bouygues Telecom. Sitôt l’annonce faite par la société de téléphonie mobile de se retirer du partenariat fin 2010, le manager vendéen a démarché de nouveaux partenaires. Il a ciblé les sponsors susceptibles de trouver de l’intérêt à s’engager dans le cyclisme et a entamé de sérieuses négociations. Aujourd’hui, rien n’est encore fait, mais Jean-René Bernaudeau aborde l’avenir avec sérénité. « Je suis confiant, nous a assuré le manager. Des contacts très sérieux ont été pris avec un éventuel repreneur. Si tout se passe bien, une annonce sera faite au moment du départ du Tour de France. Je suis serein. Je fais bien mon boulot et je suis bien entouré. Si nous ne sommes plus là en 2011, c’est que nous aurons été mauvais, le vrai problème est d’être bon. »
Si la nature du sponsor démarché restera bien évidemment tenue au secret, ceci afin de permettre le bon déroulement des négociations, Jean-René Bernaudeau se veut rassurant quant aux chances de voir son groupe poursuivre sa route après 2010. « Le plus dur n’est pas de trouver un partenaire, poursuit-il. Le support de communication qu’offre le cyclisme est bon donc un sponsor viendra. Auprès des partenaires avec lesquels nous travaillons, je n’ai qu’une chose à vendre : nos valeurs. Nous sommes des gens réglos, corrects, et nous ne trichons jamais. Ce qui compte dans notre équipe, c’est l’épanouissement des jeunes. Nous avons notamment mis en place un projet micronutrition fabuleux et unique au monde. Ce qui m’intéresse plus que tout, c’est que les coureurs soient tous bien dans leur peau après leur carrière. »
Du côté des tractations, le retrait de la licence ProTour ne semble pas perturber le manager. « La licence ProTour ne change rien pour un sponsor, assure-t-il. Ce qui l’intéresse, c’est le calendrier Historique. A l’heure actuelle, la licence n’est pas dans les discussions. Elle le sera sans doute mais ce n’est pas l’élément le plus important. Certes, si on met un ou deux millions de plus, étant donné que l’UCI fait son classement à travers l’argent, on peut retrouver une licence. Après, quand deux nouvelles équipes arrivent, évidemment il y en a deux qui sautent. C’est un jeu d’échec et ça ne m’inquiète pas. Si on doit revenir dans le ProTour, j’aime autant que ce soit sur la base des résultats sportifs. » En cela, Jean-René Bernaudeau fera un retour plus régulier dans la voiture de directeur sportif cette saison tout en poursuivant ses négociations avec une nouvelle entreprise. Cette course-là plus qu’une autre, on lui souhaite de la remporter.