Sur le podium de la quatrième étape qui a vu Tim Wellens (Lotto Fix All) s’imposer, Enrico Battaglin (LottoNL Jumbo) avait manqué le coche de peu et voulait prendre sa revanche, mercredi, pour cette arrivée à Santa Ninfa. Bien calé dans les roues des Bahrain Merida et de Giovanni Visconti, l’Italien de la formation néerlandaise a parfaitement sprinté pour lever les bras pour la première fois de sa saison. « Je suis vraiment heureux de cette victoire s’est réjoui le triple vainqueur d’étape sur le Giro. Gagner une nouvelle étape du Giro signifie beaucoup pour moi et rend cette victoire encore plus belle. Je suis très fier de faire partie de l’équipe LottoNL-Jumbo. L’équipe a réalisé un travail parfait aujourd’hui. Mardi, cela n’avait pas marché mais cette fois, j’ai pu les récompenser de leur confiance avec une victoire. J’espère continuer sur cette lancée pour le reste du Giro. »

Wellens, des idées en tête

Tim Wellens avait coché cette cinquième étape qui ressemblait fortement à celle entre Catane et Caltagirone. Le Belge a fait rouler son équipe une bonne partie de la journée pour tenter de remporter sa deuxième victoire d’étape en deux jours. « L’équipe a fait un bon boulot aujourd’hui en me protégeant à l’avant du peloton. Sander Armée était très fort. En restant à l’avant, cela nous a permis d’éviter les problèmes. Si nous n’avions pas pris l’initiative durant l’étape, je pense que l’échappée serait allée au bout. A cause du vent de face, les trois premières heures de course ont été très lentes mais le final a été très rapide » a détaillé Wellens à l’issue de la course.  Bien placé à l’avant du peloton, le récent vainqueur de la Flèche Brabançonne n’a pas réussi à revenir dans les roues de Battaglin ou de Visconti et a du se contenter d’une sixième place.

Pinot, serein avant l’Etna

Les prétendants à la victoire finale sur ce Giro ne se seront pas mis en évidence sur ces deux étapes de moyenne montagne. Mais l’objectif n’était pas là pour Thibaut Pinot (Groupama FDJ). Protégé à l’avant du peloton, le Franc-Comtois a évité les chutes et les embuches durant cette cinquième étape. L’essentiel est assuré pour Martial Gayant, son directeur sportif. « Cette journée en Sicile s’est passée comme on l’avait envisagée. Il fallait être devant pour ne pas être dépassés par les événements et il fallait lutter pour le placement, chose qui a été rendue difficile par le vent qui n’a jamais cessé de tourner. Nous sommes parvenus à placer Thibaut Pinot au plus loin de la nervosité, des coups de patin, des ralentissements, des chutes a-t-il déclaré. Ce jeudi, les enjeux seront tout autre. La montée finale vers l’Etna va créer des écarts entre favoris et la bataille entre leader va pouvoir commencer. « L’an dernier il y avait eu un vent de face. L’organisateur a tenu compte de ça et propose un parcours différent avec les 5 derniers kilomètres qui seront abrités dans les sapins. Ce ne devrait pas être une course bloquée. Avant d’arriver dans l’ascension finale, les routes seront bien casse-pattes. Tout ce que je peux dire c’est que Thibaut est serein. » 

« Deux derniers jours très stressants »

Deuxième du général grâce à sa belle performance sur le contre-la-montre inaugural de ce 101ème Giro, Tom Dumoulin a également limité les dégâts sur ces deux dernières étapes casse-pattes. « J’ai survécu encore à cette journée et ce sans perdre de temps, ce qui est le plus important. Vous ne gagnez pas le Giro sur ces étapes mais vous pouvez y perdre beaucoup » a indiqué le tenant du titre du Tour d’Italie. Le Néerlandais est bien conscient qu’il faudra se montrer bien plus à son avantage ce jeudi, lors de la montée vers l’Etna.  « La prochaine étape sera très dure, ce versant de l’Etna est beaucoup plus difficile que celui que nous avons emprunté l’an passé, donc nous verrons comment cela se passera. J’espère qu’après l’étape de demain, le peloton se calmera un peu, car le général devrait se figer quelque peu. Ces deux derniers jours ont en effet été très stressants. Ce mercredi, je n’avais ni de bonnes, ni de mauvaises jambes, alors avec un peu de chances, j’aurai de bonnes jambes à l’Etna. »

-Léo Labica