Les Français avaient à cœur de briller sur cette 67ème édition du Paris-Bourges. Après 5 ans de succès étrangers sur la classique, ils ont enfin brisé cette mauvaise série par le biais de Rudy Barbier (AG2R La Mondiale). Il s’est montré à la hauteur des attentes placées en lui. Le sprinteur de 24 ans, parfaitement lancé par Julien Duval dans les derniers hectomètres, a vu ses efforts de persévérance récompensés. Longtemps battu dans l’emballage final cette saison avec des places d’honneur, Barbier est enfin arrivé à décrocher ce titre si important pour la suite de sa carrière. Loin derrière le sprint tranchant de Barbier, Marc Sarreau (FDJ) et Jérémy Lecroq (Roubaix Lille Métropole) ont complété le podium.
Une qualité belle à voir
Les Français auront animé la course de bout en bout, dans les échappées comme dans l’emballage finale. C’était certes plus facile quand il manquait le double vainqueur en titre, à savoir Sam Bennett. L’Irlandais a préféré s’imposer deux jours plus tôt en Allemagne sur le Munsterland Giro. Plus facile également quand la faible force étrangère du plateau. Aucune World Tour ou Conti Pro si ce n’est les Belges qui ont fait le déplacement. Mais certes, une victoire reste une victoire, et les jeunes ont brillé. La génération de sprinteur français pourrait être encore plus belle que celle des Demarre/Bouhanni. Nacer, présent sur le Paris-Bourges et favori naturel, n’a d’ailleurs pas été en mesure de régler le sprint, mal placé. Il aura tout de même permis à Barbier de lever les bras pour la deuxième fois de sa carrière sur le circuit pro, après son succès en 2016 sur la classique Cholet Pays de Loire. Le jeune sprinteur d’AG2R montre en tout cas de l’appétence pour les classiques françaises.
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— World Cycling Stats (@wcstats) 5 octobre 2017
» J’avais la meilleure équipe «
» Cela fait longtemps que l’on était bien rôdé collectivement, et on n’arrivait pas à gagner… J’étais déçu, je me disais que ce n’était pas possible de finir la saison là-dessus. Et finalement, gagner aujourd’hui, ça fait vraiment plaisir. Avec AG2R La Mondiale, nous mettons en place quelque chose pour les sprints depuis un moment, Vincent (Lavenu) me fait confiance, tout comme le reste de l’équipe. L’emporter, c’est un aboutissement pour ce travail effectué. Je n’étais peut-être pas le meilleur sprinteur aujourd’hui, mais j’avais la meilleure équipe » a déclaré Rudy Barbier après avoir paradé sur le podium.
-Léo Labica