Puisqu’aucune différence notable n’aura pu être faite en montagne, il semble que la messe soit dite et que Chris Froome (Team Sky), sauf surprise ou incident majeur, paradera pour la quatrième fois en jaune dimanche soir sur les Champs-Elysées. Toutes les statistiques le donnent en effet en jaune demain soir après les 22,5 kilomètres du contre-la-montre de Marseille.
Nous avons repris les performances chronométrées de chacun des cinq premiers du classement général depuis un an afin de dégager des grandes tendances. S’ils ne se sont jamais tous mesurés d’égal à égal au cours de l’année écoulée dans un contre-la-montre, les coureurs du Top 5 se sont au moins croisés ici ou là. Quoi qu’il en soit, quels que soient ses adversaires ou les courses chronométrées, Chris Froome s’est toujours montré supérieur.
Le graphique ci-dessous, qui indique le nombre de secondes au kilomètre perdues sur le temps de référence des contre-la-montre disputés par Chris Froome, Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac), Mikel Landa (Team Sky) et Fabio Aru (Astana) depuis un an, témoigne de la supériorité évidente du Britannique. Sauf surprise, donc, c’est lui qui en finira plus vite que les autres demain à Marseille pour ajouter des secondes à sa faveur au général.
Temps (en secondes) concédé au kilomètre dans les contre-la-montre disputés depuis un an :
Derrière, alors que la course au podium reste ouverte, le suspense est en revanche maintenu. Séparés de 6 secondes au classement général, Romain Bardet et Rigoberto Uran sont de nature à se valoir face à la montre. A Düsseldorf (14 km), dans les conditions climatiques que l’on sait, l’Auvergnat avait gagné 86 centièmes de seconde par kilomètre sur le Colombien. Les deux hommes ne s’étaient rencontrés qu’une fois au préalable, sur le chrono d’Eibar au Tour du Pays Basque (27,7 km). Pour un verdict inverse puisque Uran avait alors gagné 97 centièmes au kilomètre… L’état de fraîcheur et la détermination seront demain prépondérants.
La menace d’un rapproché au classement général de Mikel Landa ou de Fabio Aru semble en revanche écartée sur 22,5 kilomètres. Si les différences ne sont pas suffisantes pour assurer à Romain Bardet et Rigoberto Uran une place sur le podium (Landa est à 1’07 » du podium, Aru à 1’26 »), les performances enregistrées depuis un an indiquent que Fabio Aru ne devrait pas être en mesure de reprendre beaucoup plus qu’une quarantaine de secondes à ses adversaires. Soit la moitié seulement du retard qu’il doit gommer.
Temps moyen (en secondes) concédé au kilomètre dans les contre-la-montre disputés depuis un an :