Il y a un mois, à l’approche de la saison 2011, Stéphane Augé nous confiait se situer à un tournant de sa carrière. « 2011 sera peut-être ma dernière année, nous affirmait-il au stage de Gréoux-les-Bains. Disons que je vais me décider pendant la saison, le but étant de faire une belle année. J’ai passé mon Brevet d’Etat, un premier bagage qui pourrait me permettre d’être directeur sportif. C’est quelque chose qu’il me plairait de faire à l’avenir. » Ca, c’était il y a un mois. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et le projet a mûri dans l’esprit du coureur palois, précipité par une proposition d’Eric Boyer, son manager chez Cofidis, qui souhaitait intégrer les compétences de Stéphane Augé à son staff dès cette saison 2011. Aussi, c’est via une vidéo postée sur son blog que le coureur de 36 ans a fait savoir sa décision : il met un terme à sa carrière.
« J’ai une grande nouvelle à annoncer, déclare Stéphane Augé dans la vidéo. Je ne serai plus coureur en 2011. Je vais changer de statut pour passer directeur sportif au sein de l’équipe Cofidis. J’y pensais depuis deux/trois ans. Eric Boyer m’a proposé le poste il y a un mois, j’ai réfléchi et j’ai accepté. » Passé professionnel chez Festina en 2000, Stéphane Augé aura couru successivement pour Jean Delatour, Crédit Agricole et Cofidis, équipe pour laquelle il courait depuis 2005 et avec laquelle il poursuivra l’aventure dans ses nouvelles fonctions, ceci dès le 15 janvier et le stage de Saint-Aygulf. « Au lieu d’aller au stage avec le vélo, je vais y aller avec la voiture, poursuit le coureur. Je pars dans une structure que je connais et dans laquelle j’étais reconnu en tant que capitaine de route, un nouveau challenge passionnant. »
Coureur d’une grande courtoisie, Stéphane Augé restera comme cet inaltérable baroudeur, un habitué des longues échappées dans la lignée d’un Jacky Durand. Huit victoires auront permis au Pyrénéen de gravir les podiums, parmi lesquelles deux étapes du Tour d’Allemagne en 2002 et 2008, une étape du Tour de Pologne en 2006, Cholet-Pays de Loire en 2007 et les Quatre Jours de Dunkerque en 2008. « Je n’ai pas à rougir de ma carrière, conclut Stéphane Augé. J’aurais pu faire une saison de plus mais il faut savoir tourner la page, et je préférais choisir ce moment. Je ne voulais pas raccrocher sur une fin de contrat, une mauvaise saison ou une chute. Je voulais que ce soit mon choix, je voulais partir la tête haute, c’était important pour moi. C’est un choix de reconversion que j’ai toujours souhaité. »