Et si Alberto Contador (Trek-Segafredo), à deux semaines de sa retraite, détenait la clé du Tour d’Espagne ? Personne, pour l’heure, n’a été en capacité de faire de l’ombre à Chris Froome (Team Sky), leader confortable du classement général à une semaine précisément d’un contre-la-montre de 40,2 kilomètres peut-être crucial. Mais d’ici là, c’est sur le terrain des grimpeurs que le Britannique va devoir consolider, ou a minima défendre, l’avantage qui est le sien.
Et puisque la haute montagne se pointe, c’est toute l’Espagne qui porte ses espérances sur une ultime réaction d’Alberto Contador. Le Madrilène, toujours handicapé par les 2’33 » déboursées au troisième jour de course à Andorre, a montré des signes encourageants dans les arrivées en bosse suivantes. Il s’attache depuis à effacer son ardoise. Et nombre d’aficionados rêveraient de le voir conclure sa carrière sur un ultime rebondissement.
Lui veut y croire. « Ma perte de temps à Andorre ne faisait pas partie du plan, d’autant que j’abordais la Vuelta avec de très bonnes sensations. Mais mes performances sur des arrivées en bosse qui ne me correspondaient pas vraiment ont été de très bonne facture. Cela me rend optimiste quant à la suite de la Vuelta. La forme est là et on va voir ce que je peux faire. »
L’objectif reste double pour Alberto Contador : conquérir le podium et obtenir une dernière victoire d’étape (son dernier succès remonte au classement général du Tour de Burgos il y a un an). « Ces deux objectifs sont compatibles, dit-il. Beaucoup de gens pensaient que je venais seulement sur la Vuelta pour dire adieu. Mais j’ai d’autres ambitions et elles demeurent intactes. Le podium sera très dur à aller chercher car beaucoup de coureurs me précèdent (il est pour l’heure 13ème à 3’32 »). Mais il reste encore beaucoup de terrains pour leur reprendre du temps, ce que j’ai fait quasiment tous les jours dans la première semaine. »
Et à ce propos les étapes montagneuses à venir devraient davantage correspondre aux qualités de grimpeur du champion madrilène. « En principe, les cols qui arrivent me conviennent mieux, et je pense également pouvoir tirer davantage que d’autres mon épingle du jeu dans le contre-la-montre la semaine prochaine. Rappelez-vous en outre que de nombreux facteurs peuvent intervenir dans le cyclisme. Tous les espoirs restent permis. »