Tu réalises un exercice 2017 complet sur route comme sur piste. Tu t’imposes sur le Circuit du Morbihan et sur le Grand-Prix de Plérin, tu termines également second du Tour du Lot-et-Garonne et 3ème du Tour du Pays Lionnais. Sur piste, tu décroches le titre de champion d’Europe de scratch, à Berlin. Quel bilan tires-tu de cette saison ?
Ce fût une très belle saison, aussi bien sur route que sur piste. J’ai vécu de belles choses aussi bien individuellement que collectivement avec le VCP Loudéac. On se faisait mutuellement confiance sur le vélo et ça change tout ! Pour la piste je suis très heureux d’avoir décroché ce résultat, j’avais envie de montrer mon réel niveau afin de prouver que j’avais ma place. Je reste cependant un peu déçu de mon mois de juin. J’avais de belles ambitions sur la Sportbreizh ou encore le championnat de France mais ma fracture de la clavicule m’a contraint à l’arrêt.
Comment se déroule ta préparation hivernale pour le moment ?
Elle se passe très bien, avec le Vital Concept Cycling Club nous sommes très bien suivis notamment grâce aux deux entraineurs et au préparateur physique. J’ai réussi à faire ce qui était planifié donc je suis très satisfait. Je découvre pleins de choses. Avec le préparateur, c’est vraiment intéressant. La forme arrive progressivement, je sens que j’ai passé un cap mais je vois aussi que je suis loin du niveau des autres qui ont déjà pas mal d’années chez les pros. Il me manque encore un peu de force (rires). J’ai pu aussi faire un peu de piste pour préparer la dernière manche de Coupe du Monde à Minsk, cela me permet de faire des intensités et de continuer à travailler.
Peux-tu nous raconter comment se sont passés tes débuts dans l’équipe ?
Il y a une super ambiance dans l’équipe, c’est comme si on était déjà ensemble depuis longtemps. C’est une équipe de blagueurs mais aussi de très gros bosseurs, on sait rigoler mais dès qu’on est sur le vélo ou en préparation physique, on reste sérieux sur le travail à faire. J’ai été agréablement surpris des « anciens » comme Kévin, Bert ou encore Kris qui sont là pour nous. Même sans leur poser de questions ils sont là, nous expliquent qu’il faudrait mieux faire comme ceci ou cela… Il suffit aussi de les observer pour apprendre encore mieux le métier.
En 2018, comment vas-tu gérer ton double projet route / piste avec le Vital-Concept Cycling Club ?
J’ai la chance d’avoir une équipe ouverte à ce sujet. Je suis d’abord un routier et je ferai tout pour réussir au sein du Vital-Concept Cycling Club. Les dirigeants me font confiance et c’est très important. Ils me laissent aller sur la piste car ils savent que j’en ai aussi besoin pour progresser sur route. De plus, dans un coin de ma tête il y a Tokyo 2020… Ce sera dur, il faudra faire sa place mais cela serait un rêve de faire les JO et de représenter mon pays !
Nous te verrons sûrement sur les prochains championnats du monde sur piste, à Apeldoorn, du 28 février au 04 mars. Sais-tu comment tu vas aborder cette épreuve ?
Comme je l’ai dit je ferai la manche de Coupe du Monde sur piste à Minsk, du 19 au 21 janvier, pour refaire une compétition sur piste en vue des Mondiaux. Je participerai à la poursuite par équipes et le scratch où j’aurai l’occasion de courir avec mon maillot gagné en octobre. Par contre je commencerai sur l’Etoile de Bessèges du 31 janvier au 4 février avec Vital Concept, pas pour préparer les Mondiaux mais pour commencer à apprendre le métier, aider du mieux possible l’équipe avec l’envie de voir Bryan lever les bras !
Dans quel état d’esprit abordes-tu cette nouvelle saison sur route ? Quelles seront tes ambitions ?
Je n’ai pas d’ambitions personnelles, j’ai envie de participer au plus grand nombre de courses, diverses et variées, afin de voir lesquelles me correspondent le plus. Nous avons une très belle équipe, j’espère pouvoir aider l’équipe du mieux possible et pourquoi pas saisir ma chance quand on me la donnera, comme sur Tour de Bretagne ou sur Coupe de France.
Une semaine type ça ressemble à quoi pour toi ?
J’ai fini ma licence Staps et je suis titulaire depuis deux mois du DEJEPS alors je n’ai plus d’études. Le métier de cycliste me prend beaucoup de temps, environ 15/20h d’entrainement dans la semaine entre le vélo et la musculation, et la récupération est aussi très importante. Aujourd’hui, il ne suffit plus de faire 4 ou 5 heures de vélo, c’est un métier qui est exigeant et qui demande du temps. En dehors du vélo, j’aime beaucoup passer du temps avec ma famille, ma copine ou mes amis. J’ai besoin, d’être entouré. En revanche, sur le vélo je préfère m’entrainer seul.
Si tu devrais gagner une grande course dans ta carrière, ça serait laquelle ?
Une étape du Tour qui arrive en Bretagne, sans hésitation ! C’est le pays du vélo, les victoires là-bas y sont plus belles, le public est toujours au rendez vous ! J’ai pu voir cette année des arrivées bondées de monde sur trois rangées. Vous y passez en tête, cela vous donne la chair de poule.
Tu es plutôt Peter Sagan ou Marcel Kittel ?
Plutôt Bryan Coquard (rires)
Par Maëlle Grossetête