Enquête sur la pratique du vélo chez les Français
Si la pratique du vélo se répand de plus en plus, quelle est réellement l’attitude des Français vis-à-vis de ce moyen de transport ? À l’occasion de la journée mondiale du vélo, le 3 juin, Ipsos les a interrogés à ce sujet au moyen de son dispositif d’étude international Global Advisor. Aujourd’hui 61% des Français savent faire du vélo, mais ils sont deux fois moins à en pratiquer régulièrement (30%) et encore plus rares à s’en servir pour se rendre sur leur lieu d’activité (9%). L’étude révèle notamment une inquiétude de la part des Français à l’idée d’utiliser un vélo, puisque 61% de ces derniers considèrent qu’utiliser ce transport est trop dangereux.
30% des Français font du vélo au moins une fois par semaine
En France, 61% de la population sait faire du vélo, mais moins de la moitié (47%) possède un vélo à usage personnel. À titre de comparaison, c’est bien plus que le nombre de personnes qui n’a pas accès à une voiture (10%). Les Français n’ont donc pas pour habitude d’être des cyclistes, on note qu’à peine un tiers (30%) d’entre eux en font au moins une fois par semaine, contre 35% de la population mondiale. Ils ne sont que 9% à se déclarer cyclistes du quotidien.
La démocratisation de ce moyen de transport, avec notamment les vélos libres-services mis en places par les collectivités et agglomérations (Vélib, Vélo’v, V’éol ou encore Levélo) peine à s’imposer. 5% des citoyens disent en effet louer occasionnellement des vélos par ce biais.
« Il est intéressant de retenir que pour les Français, contrairement aux Suédois, aux Britanniques, ou aux Hongrois par exemple, le vélo est surtout associé à une tendance urbaine (79% contre respectivement 61%, 60%, et 41%) et beaucoup plus à une pratique sportive qu’à un vrai moyen de transport. », souligne Yves Bardon, directeur du programme Flair, Ipsos Knowledge Center.
Cela peut expliquer pourquoi seulement 43% des Français considèrent que les infrastructures dédiées aux cyclistes dans leur ville sont excellentes alors que 57% estiment que les nouvelles routes et infrastructures de leur ville devraient prioriser les vélos aux voitures.
Ils sont d’accord avec l’idée que « se déplacer à vélo joue un rôle majeur dans la réduction des émissions carbone » (83%) et « fluidifie le trafic routier » (73%), seuls 10% privilégient le vélo pour leurs trajets de moins de 2kms), 4 points de moins que la population mondiale.
6 Français sur 10 considèrent le vélo « trop dangereux »
Des freins existent encore à la pratique du vélo dans l’hexagone : 61% des citoyens estiment que l’utiliser pour se déplacer est trop dangereux, c’est presque 10% de plus que la moyenne mondiale (52%). Ces derniers considèrent également que les cyclistes sont un danger pour les automobilistes (62% vs. 55% pour la moyenne mondiale), encore plus pour les piétons, qui selon 65% des Français (vs. 59% pour la population mondiale), seraient autant en danger à cause des cyclistes qu’à cause des véhicules à moteur.
Malgré ces craintes, le vélo reste le moyen de transport le plus apprécié des Français, avec 78% d’entre eux qui en ont une image positive. En deuxième, la voiture, dont la plupart des Français ont une bonne image (71%). Loin derrière, seulement la moitié de la population française (52%) a une bonne opinion des motocycles et un tiers (36%) une opinion favorable de la trottinette électrique.
Méthodologie :
*Ipsos Global Advisor est un large dispositif, mené chaque mois par Ipsos dans 24 à 29 pays du monde. Il présente 2 volets : Economic Pulse, baromètre mensuel qui mesure la perception des citoyens de l’économie de leur pays et celui sur la perception des citoyens du monde sur des sujets d’actualités. Ici, les résultats sont issus d’une enquête menée dans 28 pays via la plateforme, pour cette étude, Ipsos a interrogé 20 025 adultes de 18 à 74 ans du 23 décembre au 7 janvier. En France, 1000 personnes représentatives de la population ont répondu.