Julian, considérez-vous votre 2ème place comme une défaite ou comme une victoire ?
Une 2ème place est toujours une défaite, mais, pour moi, la performance est très belle. Je peux être content. Je venais à la Flèche Wallonne pour la première fois. Je n’étais jamais venu auparavant, même pour monter le Mur de Huy. Cette course a été une belle découverte.
Finalement, étiez-vous le leader de l’équipe ?
Non. Nous avions un objectif avec l’équipe : celui de placer Michal Kwiatkowski dans les premières positions au pied du Mur. Nous l’avons accompli. Dans le dernier kilomètre, je me suis retrouvé au devant du peloton. Dans l’oreillette, mon directeur sportif m’a conseillé de rester bien placé et de jouer la victoire. J’ai tout donné pour réaliser ce qu’il me demandait.
Sur quoi étiez-vous concentré dans la dernière côte ?
Je ne pensais pas arriver pour la gagner. Je n’avais donc pas pensé à prendre la roue d’un coureur en particulier. Le but était de bien placer Michal au pied de l’ascension finale. Je me suis retrouvé devant dans la montée. J’ai vu que mes jambes étaient bonnes. Alejandro Valverde était le premier. Il montait à son rythme. Je ne savais pas encore qu’il allait gagner mais c’était certain qu’il allait terminer dans les premières places.
Qu’est-ce que le changement de parcours a apporté ?
Il y avait de la nervosité dans la finale. Beaucoup de coureurs voulaient attaquer et être bien positionnés dans les côtes pour anticiper le Mur de Huy. J’ai essayé de contrôler les attaques pour ramener le groupe, où se trouvait Michal, à l’avant de la course. Nous sommes arrivés très vite au pied de la dernière bosse. Il restait encore un groupe conséquent.
Michael Albasini et Alejandro Valverde, deux coureurs expérimentés, vous accompagnent sur le podium. Faut-il être trentenaire pour s’imposer dans la Flèche Wallonne ?
C’est vrai. Alejandro Valverde et Michael Albasini sont deux grands coureurs qui ont déjà beaucoup performé au plus haut niveau. J’ai encore le temps. Ça me donne de l’espoir pour progresser et essayer de gagner ce genre de courses. Elles me plaisent vraiment. Les classiques ardennaises possèdent des tracés qui me conviennent bien. J’espère encore m’améliorer et pouvoir m’imposer à l’avenir.
Propos recueillis par Pol Loncin à Huy le 22 avril 2015.