Anthony, vous êtes assuré de ramener le Maillot à Pois à Paris dimanche, quand l’avez-vous savouré ?
Vraiment dans la dernière montée du Tourmalet, quand j’ai entendu que Christophe Moreau avait lâché quelques mètres. Je me suis alors rendu compte que le maillot m’était acquis et j’ai pu en profiter tout au long de l’ascension.
Vous étiez tendu hier à l’approche de cette journée décisive, comment avez-vous géré votre journée de repos ?
Je pense que toute l’équipe Bbox Bouygues Telecom était tendue. Si vous aviez vu Jean-René Bernaudeau hier, on a essayé de s’éviter dans les couloirs car il y avait une grosse pression. Thomas Voeckler m’a aidé mentalement car lui gère bien ces moments. Et puis la famille était là.
Le soutien de l’équipe Bbox Bouygues Telecom était-il important ?
C’était très important, surtout vis-à-vis de Christophe Moreau. Il fallait que l’équipe mette tout en œuvre pour qu’on conserve ce Maillot à Pois. Christophe ne semblait pas si fort dans Marie-Blanque et on a tout fait pour que l’échappée parte assez vite et que nous soyons rassurés. Depuis le début du Tour, l’équipe a fait du bon boulot et n’a rien à se reprocher. Tant mieux pour moi et je suis fier de notre collectif.
Comment avez-vous savouré les derniers kilomètres ?
J’ai voulu faire les derniers kilomètres seul pour me faire plaisir avec le public, c’était extraordinaire. Dans la dernière courbe, j’ai eu le droit à une ola et on a crié mon nom. On ne voit jamais ça dans le vélo, il faut vraiment arriver au sommet sur un Grand Tour pour profiter de moments pareils. Ca fait du bien car j’ai été sous pression ces derniers jours.
Propos recueillis au Tourmalet le 22 juillet 2010.