Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
J’ai 25 ans mais j’ai commencé la mécanique à 16 ans dans un magasin de cycles en apprentissage. Ensuite, j’ai fait des vacations en Normandie à partir de mes 17 ans. J’ai mis le pied à l’étrier à ce moment-là.
En 2011, j’ai laissé un CV à l’équipe Fortuneo Oscaro, qui s’appelait à l’époque Bretagne Schuller. Ils m’ont contacté au mois d’août, j’ai testé une course en Bretagne avec eux. Cela s’est bien passé, ils m’ont rappelé et je travaille depuis 6 ans avec eux. J’ai fait 5 saisons avec eux car en 2012 j‘étais avec l’équipe Véranda Rideau – Super U.
A la fin de mes études, j’ai intégré l’équipe de Pavilly-Barentin qui était la réserve de Véranda Rideau. J’y ai fait mes armes chez les amateurs. En hiver 2014, j’ai rencontré Emmanuel Hubert qui m’a embauché chez Fortuneo Oscaro pour début 2015. Et me voilà !
Peux-tu nous raconter une journée type à la Julian Levasseur ?
Le lendemain matin, on doit juste gonfler les vélos, il faut compter 1h30 avant le départ de l’hôtel pour réaliser cette tâche. L’amplitude horaire est assez conséquente, environ 8h-20h, les en fonction des transferts.
Certaines journées, je ne suis pas au départ de la course mais je travaille à l’hôtel. Je prends le camion, je vais à l’hôtel suivant, je m’occupe de mettre les valises dans les chambres, j’organise le roomming des chambres. Ensuite, j’installe les tables de massage, je branche le camion en eaux et électricité.
Ensuite, douche, dîner et on va se coucher !
C’est un poste très polyvalent, il n’y a pas que de la mécanique mais il y a aussi de la logistique. Par exemple, si on tombe en panne avec le camion, il faut s’en occuper. S’il y a des fuites d’eau, placards cassés etc, c’est à nous de trouver une solution. Il faut être débrouillard finalement.
Quel est ton meilleur souvenir chez Fortuneo Oscaro depuis que tu travailles pour cette équipe ?
C’était en janvier 2016, quand Francis Mourey est arrivé dans l’équipe et qu’il est devenu champion de France chez lui à Besançon après une course très compliquée puisqu’il avait crevé dans le premier tour et il revient dans le dernier tour sur Venturini, il lève les bras et il est champion de France. ça a eu une saveur particulière pour moi car je suis passionné de cyclo-cross et je ne pensais pas un jour travailler pour Francis. C’était génial ! J’ai beaucoup d’autres souvenirs mémorables, mais c’est celui-là qui m’a le plus marqué.
D’ailleurs, j’organise moi-même un cyclo-cross à Courseulles-sur-mer, souvenir de Claude Levassseur, mon grand-père. L’an dernier, c’est Arnold Jeannesson qui s’est imposé. Cette année, le cyclo-cross se déroulera le jeudi 28 décembre 2017 au Parc de l’Edit à Courseulles-sur-mer. C’est la 6ème édition et elle a lieu deux jours avant la finale de la coupe de France de cyclo-cross à Flamanville dans la Manche. Venez nombreux !
-Mathilde Duriez