Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre.
19. L’épatant début de saison de Thomas Voeckler
Le public en a depuis longtemps fait son chouchou. Et la fidélité à Jean-René Bernaudeau dont il a fait preuve durant l’hiver pour sauver l’avenir longtemps compromis de son équipe a renforcé l’adoration du peuple du vélo à son égard. Mais ce n’est rien encore par rapport à ce qui doit suivre durant l’été. En début d’année, Thomas Voeckler (Team Europcar) admet accuser quelques kilos de trop mais se présente déjà suffisamment en forme pour conquérir des victoires. Il en claque une belle à Pertuis en ouverture du Tour Méditerranéen, où il règle sur le fil un Laurent Mangel trop sûr de lui alors que le peloton revient au triple galop. C’est le début d’une sensationnelle série de victoires toutes aussi époustouflantes les unes que les autres. Car Thomas Voeckler va gagner, beaucoup gagner, et toujours avec la manière. Au Tour du Haut Var, il s’échappe avec le jeune Julien Antomarchi, à qui il offre le succès d’étape en échange du maillot jaune. Il est dans le bon coup sur la route de Belleville, où il s’adjuge la première étape de sa carrière dans Paris-Nice après 185 kilomètres d’échappée. Il remet ça quatre jours plus tard sur la route escarpée de Nice. Puis s’initie brillamment au coup du kilomètre sur Cholet-Pays de Loire, où tout le monde l’attendait pourtant au tournant. Rien ne semble pouvoir arrêter Thomas Voeckler, qui ne s’explique pas une telle réussite. Et ce n’est qu’un début…
20. L’UCI et l’AFLD font la paix
Pour lutter contre le dopage, toutes les forces sont bonnes. Or, depuis l’été 2009, l’Union Cycliste Internationale et l’Agence Française de Lutte contre le Dopage sont en froid. La démission durant l’hiver de Pierre Bordry, remplacé par Bruno Genevois à la tête de l’AFLD, ouvre la voie à un armistice entre les deux instances. Il intervient sous la forme d’un protocole d’accord concernant le dispositif antidopage de Paris-Nice. Le président de l’UCI Pat McQuaid souligne alors « l’importance de cette entente, qui relance dans les meilleurs termes la collaboration entre deux organisations fondamentales pour l’efficacité et donc pour le succès de la lutte contre le dopage. » Cette nouvelle collaboration débouchera en juin sur la signature d’un accord s’agissant des contrôles antidopage du Tour de France. L’UCI et l’AFLD sont réconciliées.
21. Des monts et des merveilles
Un an après la démonstration cinglante de Fabian Cancellara sur les routes du Tour des Flandres, c’est tout le peloton qui se ligue contre le Suisse le jour du Ronde. A chacun sa stratégie. La Quick Step, qui joue la carte Tom Boonen à fond, a d’abord misé sur Sylvain Chavanel pour dynamiter la course dès le Paterberg. Le Français commence alors un numéro qui n’est pas sans rappeler celui accompli deux ans plus tôt. Débarrassé de ses derniers adversaires à 50 kilomètres de l’arrivée, il devient progressivement un favori évident à la victoire ! Mais voilà, il n’a pas été désigné leader et son coéquipier Tom Boonen n’hésite aucunement à lancer une contre-offensive dans son dos. Fabian Cancellara relaie son effort et insiste jusqu’à faire céder tout le monde… Boonen compris. Il va lui falloir dix petits kilomètres pour boucher la minute de retard sur Sylvain Chavanel. Voilà déjà le Mur de Grammont, dans lequel s’était évadé pour de bon Fabian Cancellara un an plus tôt. Ce ne sera pas le cas cette fois car Sylvain Chavanel ne lui concède rien. Pis, des coureurs opèrent la jonction ! Ils sont douze devant à l’entrée de Ninove, puis plus que trois quand repartent Chavanel et Cancellara à 3 kilomètres de l’arrivée, flanqués de Nick Nuyens (Saxo Bank-SunGard). Resté sur la réserve toute la course, le Belge va battre au sprint les deux principaux animateurs de la classique, au grand désarroi d’un sublime Chavanel, 2ème.