Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre.
16. Irrécupérable
Alors que démarre la saison 2011, une véritable question mérite d’être soulevée : les suspensions promulguées à l’encontre des tricheurs sont-elles réellement efficaces ? En juillet 2008, Riccardo Ricco était tombé en plein Tour de France pour usage d’EPO. Ça n’a pas été facile mais l’Italien a fini par avouer ses fautes, allant même jusqu’à se racheter une conduite en prêchant la bonne parole auprès de jeunes cyclistes, ce qui lui a permis d’écourter sa peine. Un an après son retour dans les pelotons, Riccardo Ricco retrouve la 1ère division en débutant l’année chez Vacansoleil-DCM. Mais le 6 février, au soir de sa rentrée au Grand Prix La Marseillaise, le grimpeur est pris de violentes douleurs à l’abdomen. Il est en train de faire un malaise qui peut lui être fatal ! Transféré d’urgence à Modène, son pronostic vital est engagé. Et c’est depuis un brancard que Riccardo Ricco avoue la vérité au personnel médical : il s’est injecté une poche de son propre sang qu’il conservait dans son frigo depuis vingt-cinq jours. Le secret médical est rompu, son témoignage est relayé et une enquête est ouverte. Après une semaine d’hospitalisation, Riccardo Ricco s’en sort vivant mais pas indemne. Il est licencié par l’équipe Vacansoleil et devra répondre de ses actes devant la justice sportive et civile. Il risque une radiation à vie de toute compétition sportive et une peine de trois mois à trois ans de prison.
17. Un rêve de Goss
La campagne des classiques printanières commence sur un violent écrémage réalisé dans les 90 derniers kilomètres de Milan-San Remo. Une série d’incidents sur les pentes ascendantes puis descendantes de la Manie à l’entame du dernier tiers de Milan-San Remo provoque la scission du peloton, si bien que seule une petite cinquantaine de coureurs aborde le final. Et il manque du fort joli monde à l’avant quand se présente le Poggio, la dernière difficulté du parcours. C’est un tremplin idéal pour huit coureurs : Ballan, Cancellara, Gilbert, Goss, Nibali, Offredo, Pozzato et Scarponi. Ces huit-là entrent tels des rescapés dans les rues de San Remo, où un sprint les opposera. Dernier spécialiste du genre à s’être maintenu parmi les leaders, l’Australien Matthew Goss (HTC-Highroad) se montre imprenable. Il règle Fabian Cancellara et Philippe Gilbert.
18. Une victoire bidon ?
Pour la seconde fois, le Critérium International fait étape en Corse, où s’enchaînent une étape de montagne, une courte étape de plaine et un contre-la-montre de 7 kilomètres dans Porto-Vecchio. Très net vainqueur au sommet de l’Ospedale, Frank Schleck (Team Leopard-Trek) s’approprie un maillot jaune qu’il lui faut défendre le lendemain après-midi dans l’exercice chronométré. Le Luxembourgeois doit céder moins de 16 secondes à un coureur en pointe, Vasil Kiryienka. Il ne lui en lâchera que 3 pour mener à bon port son paletot de leader. Quelques jours plus tard pourtant, son succès est contesté. On découvre que l’aîné des Schleck faisait usage d’une poche à eau, dont l’utilisation est interdite dans les chronos en raison de ses effets aérodynamiques. Le subterfuge étant passé sous les yeux des commissaires, l’affaire meurt dans l’œuf.