Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre.
93. Les adieux de Carlos Sastre
Son accélération au pied de l’Alto de l’Angliru avait laissé paraître l’image d’un homme à la recherche d’un dernier coup de projecteur avant sa sortie. Un ultime baroud pour un grimpeur apparu sur le déclin toute la saison. Cinq jours après l’arrivée du Tour d’Espagne, Carlos Sastre (Geox-TMC) annonce qu’il met un terme à sa carrière. L’ancien vainqueur du Tour de France, âgé de 36 ans, était arrivé à bout. « Ça faisait déjà un an que je m’étais mis en tête cette décision d’arrêter, précise-t-il. J’avais pour intention de profiter au maximum des compétitions cette année, sachant que ce serait la dernière. Le début d’année n’a pas été facile parce que j’ai été freiné par diverses maladies qui m’ont bloqué jusqu’au milieu de la saison. Mais l’année se termine vraiment bien avec la victoire de l’équipe dans le Tour d’Espagne, c’est une belle satisfaction. »
94. Le projet GreenEdge Cycling voit le jour
En dix ans, le cyclisme a bien changé. Il a surtout vu émerger des coureurs venus des antipodes. La création du Tour Down Under en 1999, l’accession de l’épreuve au WorldTour en 2008, la victoire de Cadel Evans dans le Tour de France en 2011… La suite logique ? La création d’une grande structure australienne appelée à peser sur toutes les épreuves du calendrier dès l’an prochain. Baptisé GreenEdge Cycling, ce projet est porté par Shayne Bannan et Neil Stephens. A l’exception de Cadel Evans, Richie Porte et Michael Rogers, il rassemble les meilleurs coureurs australiens du monde : Jack Bobridge, Baden Cooke, Allan Davis, Simon Gerrans, Matthew Goss, Robbie McEwen, Stuart O’Grady, Matthew Wilson… Les Espoirs Luke Durbridge et Michael Hepburn, médaillés d’or et de bronze au Mondial chronométré, rejoignent aussi l’effectif.
95. Un inconnu s’invite en Lombardie
Le Tour de Lombardie présente un parcours renouvelé, bien que la Madonna del Ghisallo doive rester l’un des juges de paix de cette édition. Les favoris lui font honneur. Philippe Gilbert s’y essaie mais il n’a plus la force qui l’a rendu invulnérable pendant si longtemps cette saison. Vincenzo Nibali se lance alors loin du but dans une chevauchée épique. Seul contre tous, le Sicilien tente un coup magnifique qui fait honneur à la classique. Mais il est trop audacieux et pioche dans la vallée qui conduit les concurrents au pied de la côte de Villa Vergano, à 9 kilomètres de la nouvelle arrivée à Lecco. Nibali gobé, la course est relancée. Un peloton conséquent se maintient encore en tête, où un parfait inconnu s’apprête à gicler. Promu leader le temps d’un jour, le Suisse Oliver Zaugg (Team Leopard-Trek) démarre et s’en va remporter le Tour de Lombardie.