Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir
71. Pierre Rolland est le géant de l’Alpe
En juillet, le public n’a d’yeux que pour Thomas Voeckler. Mais il découvre surtout un nouveau grand grimpeur en la personne de Pierre Rolland (Team Europcar). Dévoué à la cause de son leader depuis son accession à la tête du classement général du Tour de France, le jeune homme est libéré de ses fonctions en pleine ascension du Galibier, à trois jours de Paris. Alors que Thomas Voeckler perd pied, l’Alsacien somme son lieutenant de luxe de défendre sa carte personnelle, et Rolland s’exécute. Dans la montée de l’Alpe d’Huez, il grimpe auprès de Samuel Sanchez sur les pas d’Alberto Contador. Le trio se regroupe en vue de la station iséroise, puis Pierre Rolland démarre à 2 kilomètres de l’arrivée. A la seule force du jarret, il conquiert l’étape de l’Alpe Huez à la manière des plus grands. Il s’assure en outre de ramener le maillot blanc à Paris.
72. Cadel Evans joue la montre
Il n’y a qu’un contre-la-montre individuel sur le Tour de France 2011. Un seul chrono tracé sur 42,5 kilomètres autour de Grenoble. Or l’histoire retiendra qu’en dépit de l’extrême réduction du kilométrage chronométré, le plus faible jamais proposé dans l’histoire du Tour, c’est là que se sera dénoué une course riche en rebondissements et encore des plus indécises à la veille de la grande parade sur les Champs-Elysées. Deux fois 2ème du Tour de France derrière Alberto Contador en 2007 et Carlos Sastre en 2008, Cadel Evans (BMC Racing Team) doit combler 57 secondes sur Andy Schleck. Le suspense ne tiendra pas. L’Australien reprend 2’31 » au Luxembourgeois et ajoute son nom au palmarès d’un Tour de France qu’il aura marqué par sa constance plus que par son panache, huit fois dans le Top 5 d’une étape et victorieux à Mûr-de-Bretagne.
73. Philippe Gilbert irrésistible
Dans la foulée du Tour de France se dispute la Clasica San Sebastian. Plusieurs acteurs de la Grande Boucle y participent. Et c’est encore Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) qui se met en avant dans les cols basques. Sur les hauteurs de l’Alto de Jaizkibel, le champion de Belgique contient un assaut de Samuel Sanchez mais ils sont encore nombreux à suivre le mouvement, près d’une quarantaine. C’est donc la courte bosse d’Arkale qui jouera cette fois les juges de paix. Dix coureurs s’échappent. Gilbert et Sanchez sont encore là, accompagnés par Barredo, Devenyns, Rodriguez, Schleck, Uran, Van Avermaet, Vanendert et Zubeldia. Philippe Gilbert est la bête noire du groupe de tête. A 3,7 kilomètres du but, il n’a plus qu’à se servir sur un plateau. Il attaque et s’en va chercher son premier triomphe sur la Clasica San Sebastian.