Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir
62. Alberto Contador joue un mauvais Tour
La participation au Tour de France d’Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) n’est pas du meilleur effet. En Vendée, où l’édition 2011 est prodigieusement lancée par une cérémonie organisée dans la grande arène du Puy du Fou, le vainqueur sortant mais contesté de la Grande Boucle est hué. Lorsque s’ouvrent les grandes portes du stadium gallo-romain, Alberto Contador perçoit soudain la sensation d’être jeté aux lions. Le public réuni par milliers dans les gradins en pierre siffle copieusement un champion bien esseulé. Les bras croisés sur le torse en position défensive, il redresse la tête avec un semblant d’orgueil mais les yeux humides et la boule qui se noue dans sa gorge trahissent son malaise. Alberto Contador est rejeté. Et son Tour de France va rapidement virer au cauchemar. Dès la première étape, il est retardé par une importante chute massive et perd d’emblée 1’14 » sur les favoris. A Mûr-de-Bretagne, il croit gagner l’étape, lève un bras mais est débordé par Cadel Evans. Il souffre dans les Pyrénées, où ses attaques sont moins tranchantes que par le passé. Puis il coince dans l’ascension du Galibier (15ème à 3’50 » d’Andy Schleck) après y avoir tenté sa chance, sort une splendide réaction d’orgueil le lendemain vers l’Alpe d’Huez mais paraît encore trop limité dans les derniers hectomètres. Seul un bon contre-la-montre final, 3ème à Grenoble, lui permettra d’accrocher la 5ème place finale à Paris.
63. Philippe Gilbert répond présent au rendez-vous du maillot jaune
Parce qu’il est parvenu à remporter chacun des objectifs qu’il s’était fixé depuis le printemps, Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto) ne craint plus d’être cité au rang de grandissime favori. Il l’est encore au moment où démarre le Tour de France entre le Passage du Gois et le Mont des Alouettes. L’arrivée en côte de cette étape inaugurale est une aubaine pour le meilleur puncheur du monde. Et le tout frais champion de Belgique ne va pas passer à côté. Du fait d’une importante chute massive, le peloton se présente morcelé au pied de la difficulté finale. Fabian Cancellara est le premier à s’y essayer mais Philippe Gilbert est sur ses gardes et saute dans la roue du Suisse. Puis il le déboîte à 400 mètres du sommet et file endosser son premier maillot jaune. Battu pour 3 secondes, un certain Cadel Evans s’annonce déjà et prend la 2ème place.
64. Les RadioShack embarqués dans une galère
Johan Bruyneel a déjà mené huit fois les siens à la victoire dans le Tour de France, sept fois avec Lance Armstrong, une fois avec Alberto Contador. Alors il n’avait jamais été habitué à vivre pareil échec au mois de juillet. Il a pourtant désigné quatre savoureux leaders au départ de la Grande Boucle, mais tous vont jouer de malchance voire quitter l’épreuve prématurément. Janez Brajkovic est le premier à se retirer sur chute après cinq jours de course. Deux jours plus tard, c’est Chris Horner qui subit le même sort. Blessé à la face, il est transféré lui aussi à l’hôpital. Puis vient le tour d’Andreas Klöden, victime de deux sévères chutes dans les Pyrénées et blessé au dos. Ne reste qu’un Levi Leipheimer amoindri par des chutes et des douleurs un peu partout. RadioShack termine le Tour à cinq. Son meilleur élément, Haimar Zubeldia, obtient la 16ème place.