Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre.
4. Les oreilles chauffent !
Dans le cadre de la suppression progressive des oreillettes adoptée fin 2009, une nouvelle étape est franchie cette saison. Désormais, le moyen de transmission ne sera plus utilisé que sur les seules épreuves du WorldTour. Relativement épargné jusque-là, le peloton pro est cette fois touché de plein fouet par l’interdiction des oreillettes. Et il s’en émeut ! Dans un sondage réalisé en tout début d’année par l’Association des Coureurs Professionnels, 12 % seulement des coureurs consultés sont en accord avec les nouvelles mesures. Et le mécontentement se mue d’emblée en contestation. Au Tour de San Luis, l’une des premières courses de l’année, l’équipe Liquigas joue la provocation en se plaçant sur la ligne de départ munie de l’émetteur. L’incendie est rapidement éteint par le jury des commissaires mais c’est un véritable brasier qui est rallumé au départ du Challenge de Majorque. Sur l’instigation de l’Association Internationale des Groupes Cyclistes Professionnels (AIGCP), un important mouvement de protestation vient perturber les opérations de départ. Les commissaires sont dépassés par l’ampleur du mouvement. Excédés, ils laissent partir les coureurs avec l’oreillette mais les résultats du jour seront annulés et la victoire au sprint de Tyler Farrar non validée.
5. Le retour des bannis
2011 marque le retour de deux bannis des pelotons, les Italiens Danilo Di Luca chez Katusha et Davide Rebellin chez Miche-Guerciotti. Réduite à un an et demi après ses aveux et sa collaboration avec la justice, la suspension de Danilo Di Luca prend fin en février. L’Abruzzais assure qu’il ne touchera aucune rémunération fixe et se repose sur les primes de course. En vue ici et là, il réalisera néanmoins une saison logiquement en-deçà de ce qu’il savait faire autrefois. Davide Rebellin, lui, est âgé de 40 ans. Mais le poids des années n’inquiète pas celui qui revient de deux années de suspension. A l’inverse de Di Luca, Rebellin se met très vite à performer. Il gagnera les Trois Vallées Varésines et le Trophée Melinda, se classera 2ème de la Route du Sud, 3ème de la Semaine Lombarde, 5ème du Brixia Tour et maintes fois placé en Italie.
6. Tony Martin supersonique
L’édition 2011 de Paris-Nice offre son lot d’innovations, avec pour point d’orgue le retour d’un contre-la-montre individuel qui s’avère décisif entre Rognes et Aix-en-Provence. Les prétendants au maillot jaune doivent se départager sur un exercice solitaire de 27 kilomètres, soit le plus long sur l’épreuve depuis 1968. L’Allemand Tony Martin (HTC-Highroad), écrasant vainqueur en Algarve trois semaines plus tôt, est cité au rang des favoris dans ce domaine. Et il fait mieux que répondre à ce statut dans le contre-la-montre de Paris-Nice. Il écrase l’ensemble de ses adversaires, repousse Bradley Wiggins de 20 secondes et Andreas Klöden de 46 secondes. Les deux étapes semi-montagneuses qui suivent sous la pluie ne permettent pas aux adversaires du Maillot Jaune, peu réputés pour leur esprit d’entreprise, de refaire leur retard. Tony Martin triomphe.