Certains entreront directement dans la légende, d’autres demeureront au rang des anecdotes. Certains se ponctuent par un point final, d’autres restent en points de suspension. Mais tous ces épisodes ont fait l’actualité de l’année. En guise de conclusion à cette saison 2011, nous avons sélectionné un best of des informations diffusées sur Vélo 101, que nous vous proposons de redécouvrir en 101 brèves chaque jour jusqu’au 31 décembre
31. Le Giro vire au drame
Au moment où Angel Vicioso coupe victorieusement la ligne d’arrivée de la troisième étape du Giro à Rapallo, la course rose est en train de virer au noir. 25 kilomètres plus tôt, une image a saisi d’effroi la caravane du Tour d’Italie. Wouter Weylandt est allé à terre. On dira que sa pédale a heurté un parapet en pleine descente, qu’il a été violemment projeté de l’autre côté de la route, et qu’il est mort sur le coup. A même la chaussée, les équipes médicales s’évertuent à réanimer le malheureux coureur belge, qui est déclaré mort peu après l’arrivée de la course. Sous le choc de la disparition de l’un des siens, le peloton renoncera à la compétition le lendemain, réalisant les 216 kilomètres en forme d’hommage. A l’arrivée à Livourne, l’équipe Leopard-Trek et Tyler Farrar adressent un dernier adieu à leur ami disparu. Le cyclisme est en deuil.
32. Alberto Contador hors d’atteinte
Il s’est engagé sur le Giro de crainte de ne pouvoir être disponible pour le Tour de France. Mais Alberto Contador (Saxo Bank-SunGard) a fait du Tour d’Italie plus qu’un objectif de substitution. Resté au second plan tout au long de la première semaine, le grimpeur espagnol finit par taire lui-même les réflexions des uns et des autres. Il s’annonce en démarrant brusquement dans une côte qui mène à Tropea, à la veille de la première arrivée en altitude sur les flancs siciliens de l’Etna. Là, Alberto Contador met le feu aux poudres. Une attaque franche à 7 kilomètres de l’arrivée lui permet de s’emparer du maillot rose avec une marge déjà confortable sur ses adversaires. Mais il reste alors deux semaines de course. Ce ne sera pas un souci pour le leader du classement général, qui s’affirme très vite au-dessus du lot. Un temps, José Rujano est le seul à donner un peu de fil à retordre à l’Espagnol, puis il s’efface. Dans un Tour d’Italie taillé à la mesure des grimpeurs, Alberto Contador rappelle qu’il est l’un des meilleurs grimpeurs du monde en se montrant hors d’atteinte dans le chrono en côte de Nevagal. Il contrôlera à la perfection ses adversaires dans les difficultés suivantes, terminant le Giro sans jamais avoir vraiment été inquiété par ses adversaires (Michele Scarponi 2ème, Vincenzo Nibali 3ème), et donnant le sentiment d’une très nette supériorité. Le voilà double vainqueur du Tour d’Italie.
33. John Gadret brillant sur le Giro
En Italie, le Champenois John Gadret (Ag2r La Mondiale) est devenu une figure emblématique de la course rose. C’est sa course de prédilection mais s’il court depuis des années après une victoire d’étape, il ne l’a encore jamais obtenue. Après les brillants débuts de Christophe Le Mével, passé tout près du maillot rose et de nouveau à l’attaque dans la onzième étape entre Tortoreto Lido et Castelfidardo, le grimpeur français sort du rang. Il démarre dans la côte d’arrivée à 400 mètres du but, revient en trombes sur Daniel Moreno échappé, et conclut victorieusement une folle journée. John Gadret est mis en confiance pour le classement général, dont il obtiendra à Milan la 4ème place, juste au pied du podium. Sa participation très recommandée au Tour, où il se présentera affaibli par son exploit de mai, ne connaîtra pas le même retentissement.