Le Vélo 101-solite… le talisman magique
Superstitions et coureurs cyclistes ne font souvent qu’un. Le nouveau grigri qui foisonne au sein du peloton, c’est le MyKnoaky. Une flèche taillée dans du bois de mangrove, un habitat paradisiaque pour les oiseaux, les reptiles, les poissons… et un élément important de protection contre les ondes qui provoquent les tempêtes et les tsunamis. Il n’en fallait pas plus pour que le petit triangle de mangrove devienne un objet fétiche, un talisman magique qui fleurit dans le peloton. Dominik Nerz (Liquigas-Cannondale) l’a adopté sur le tube horizontal de son vélo, Patrick Gretsch (Argos-Shimano) l’a fait poser à l’arrière de son casque. « Ça nous porte chance, avance le premier. Depuis que je l’ai sur mon vélo, je ne suis plus tombé. » Quels qu’en soient les effets réels, l’opération permet de financer, pour chaque MyKnoaky acheté, la plantation d’un arbre.
La p’tite question… transfert du soir ou du matin ?
Sur le Tour, toutes les équipes ne sont pas logées à la même enseigne ! Si le service hébergement d’ASO apporte une attention particulière à faire tourner les équipes qui, chaque soir, auront un transfert plus long que les autres pour rejoindre leur hôtel, certaines liaisons sont un peu compliquées. Ce soir, il y aura ceux qui feront la route jusqu’à Epernay après l’étape, rejoignant leurs quartiers plus tard que les autres, et ceux qui resteront à Saint-Quentin mais devront se lever plus tôt au matin. « Personnellement je préfère faire le transfert le soir après la course, tranche Luis-Angel Mate (Cofidis). Je suis souvent malade en voiture, alors je préfère me sentir mal le soir et récupérer la nuit plutôt que le matin. Le matin, tu n’as déjà pas beaucoup le temps, tu es un peu nerveux avant la course. Tu as envie de rester le plus longtemps possible dans la chambre pour bien te reposer et surtout pour bien te préparer avant la course. »
Le chiffre du jour… 56×11
Le plateau Osymetric n’échappe absolument pas à l’œil des observateurs, même les moins aguerris. De forme ovoïde, ce qui permet d’éliminer le point mort au cours du pédalage, il a déjà fait des émules au cœur du peloton. Le Team Sky, à commencer par lui, compte plusieurs utilisateurs, comme Bradley Wiggins, Christopher Froome et Richie Porte. Sur les contre-la-montre, Bradley Wiggins utilisera le plateau Osymetric Aéro de 56 dents. En moyenne montagne, les Sky utiliseront des plateaux de 42 et 54. Pour la haute montagne, le compact 38-52 sera privilégié, avec un 38 spécial haute montagne dont la courbe de « couple » a été améliorée pour davantage de couple moteur. Outre les Sky, des coureurs comme Janez Brajkovic (Astana), Andrey Kashechkin (Astana) et David Millar (Garmin-Sharp) ont opté pour ces plateaux.
24 heures avec le dossard 101… Bradley Wiggins (Team Sky)
Bradley Wiggins (Team Sky) n’est pas tombé hier dans le final houleux en direction de Rouen, mais il a encore vu ses coéquipiers se faire amocher. Le plus touché, Bernhard Eisel, a dû se faire poser des points de suture au-dessus de l’arcade sourcilière, souffrant d’une large plaie du front. Mark Cavendish, lui, a rejoint la ligne d’arrivée le maillot arraché, souffrant d’éraflures multiples et d’une plaie au doigt. De plus en plus éclopée, l’équipe Sky, qui a déjà perdu un homme avant-hier sur la route de Boulogne-sur-Mer, souffre décidément plus qu’elle ne s’y attendait en direction des premiers massifs. Bradley Wiggins, lui, a pu être épargné par les pépins jusqu’à présent. Hier, il a terminé en dilettante au fond du peloton, une fois assuré de préserver sa 2ème place au classement général en vertu du règlement.
L’étape du jour vue par… Jérôme Pineau (Omega Pharma-Quick Step)
5ème étape : Rouen-Saint-Quentin (196,5 km). « C’est typiquement l’étape de transition du Tour. C’est on ne peut plus traditionnel. Peut-être assisterons-nous à quelques bordures mais je ne pense pas sur un tel parcours. Là, je vois de nouveau un sprint massif à l’arrivée. Tous les sprinteurs seront là. Une échappée qui va au bout sur un parcours comme ça, ça fait longtemps qu’on n’a plus vu ça. Il y a tellement de leaders dans toutes les équipes, une stratégie tellement bien définie, qu’on a peu de baroudeurs. Sur ce genre d’étape, c’est voué à l’échec, je ne pense pas qu’on en verra beaucoup tenter leur chance. » A Saint-Quentin, les sprinteurs débouleront sur le boulevard Gambetta, à hauteur du Parc des Champs-Elysées, au bout d’une ligne légèrement ascendante et quasiment droite, tout du moins sans virage, de 1300 mètres.