Le 101ème Tour d’Italie restera dans l’histoire. Le Giro sera le premier grand tour à partir hors du continent européen. Il se déroulera du vendredi 4 au dimanche 27 mai. Les trois premières étapes se dérouleront en Israël en hommage à Gino Bartali. Le coureur italien a contribué à sauver de nombreux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. La première sera un contre-la-montre de 10,1 kilomètres dans les rues de Jérusalem avec de nombreuses relances, on ne devrait pas voir de trop gros écarts sur ce chrono. Le lendemain, les coureurs prendront le chemin de Tel-Aviv. Pour le dernier jour sur le sol israélien, le peloton du Giro traversera le désert du Néguev pour se rendre à Eilat. Cette troisième étape pourrait s’annoncer tendue, le vent pouvant s’inviter à la fête.
La première journée de repos interviendra le lundi 7 mai. Les coureurs seront rapatriés en Sicile pour trois jours. Sur l’île Sarde, le peloton verra apparaître devant lui les premières difficultés de cette 101ème édition. Deux étapes vallonnées sont proposées avant la première étape de montagne qui, comme en 2017, arrivera à l’Etna (1736m), mais par un autre versant.
La course rose fera son entrée sur le continent lors de la 7ème étape prévue pour les sprinteurs. Dès le lendemain les coureurs retrouveront la montagne pour deux jours dans les Dolomites. Le 12 mai, le peloton sera sur les pentes du sanctuaire du Montevergine, une montée longue de 17 kilomètres avec une pente moyenne de 5 %. Avant la deuxième journée de repos, les coureurs arriveront au Gran Sasso d’Italia (2135m), une très longue ascension les attend avec 31 kilomètres à 4 % de moyenne. La dernière fois que le Giro a emprunté cette route, c’est Marco Pantini qui s’est imposé en 1999.
Après un passage dans les Dolomites, le peloton entamera sa remontée vers le massif des Apennins. Pendant quatre jours la course donnera aux baroudeurs et aux sprinters l’occasion d’aller chercher une victoire d’étape. La 11ème étape entre Assisi et Osimo passera à proximité de Filottrano, lieu où repose Michele Scarponi tragiquement décédé le 22 avril 2017.
Le peloton retrouvera la montagne le 19 mai, lors de la 14ème étape qui arrivera au terrible Monte Zoncolan long de 10,5 kilomètres à 11,5%,de moyenne avec des passages à 22 %. Le dernier coureur à s’y être imposé est Michael Rogers en 2014. Le lendemain, les coureurs se rendront au sommet du col de Sappada, mais avant le peloton devra franchir quatre difficultés le Passo della Mauria (1301m), le Passo Tre Croci (1805m), le Passo Di Sant’Antonio (1470m) et le Costalissoio (1300m).
Stage 14. The mighty Zoncolan, no wheels to hide, finally. The 2018 Giro d’Italia will be won here. Can’t wait! #Giro101 pic.twitter.com/9LWM6obiCO
— Mihai Cazacu (@faustocoppi60) 29 novembre 2017
Après ces deux étapes difficiles et une journée de repos, le second contre-la-montre de cette 101ème édition attend les coureurs pour bien commercer la dernière semaine. Long de 34,5 kilomètres, les rouleurs tireront leur épingle du jeu et des écarts devraient se creuser entre les candidats au maillot rose.
Après une courte étape de transition de 151 kilomètres le 23 mai pour rejoindre les Alpes, le peloton se retrouvera face aux trois dernières étapes de montagne du Giro 2018. Pour la 18ème étape, c’est une course de côte qui attend les coureurs avec une arrivée en haut de Prato Nevoso. Le lendemain, le programme est copieux, quatre cols sont au menu du jour avec une arrivée au Monte Jafferau (1908m). Pour la dernière étape de montagne, le peloton s’élancera de Susa pour rejoindre Cervina, huitième arrivée en altitude du 101ème Tour d’Italie. L’étape est longue de 214 kilomètres avec trois ascensions. Au terme de cette journée, le vainqueur du Giro sera connu. La dernière étape de la course rose aura lieu à Rome. Ça sera la quatrième fois que la capitale italienne recevra l’arrivée du Giro après 1911, 1950 et 2009.