Depuis le départ du Tour de Luxembourg, les purs sprinteurs semblent avoir été les mieux servis les organisateurs. Mercredi soir, le prologue était si particulier que c’est sur l’explosivité des coureurs que la différence s’est faite, plus que sur n’importe quelle autre qualité, y compris celle de rouleur. Hier, c’était encore plus explicite, compte tenu de la deuxième partie de course, taillée pour que les équipes de sprinteurs puissent contrôler toutes les offensives. Aujourd’hui, entre Rosport et Schfflange (157,4 km), le profil de l’étape semble pour la premièr fois exclure la victoire d’un pur sprinteur. En effet, l’arrivée est située au sommet du Poteau de Kayl, une côte de 2ème catégorie, que les coureurs auront déjà gravi après 124 kilomètres de course.
Les attaques sont nombreuses en début de journée. Ce n’est qu’après 35 kilomètres de course que le bon coup parvient à partir. En tête, on retrouve quatre hommes. Juan Esteban Arango (Colombia), Boris Dron (Wallonie-Bruxelles), Jacques Janse Van Rensburg (MTN-Qhubeka) et Ilnur Zakarin (RusVelo) comptent jusqu’à 4’47 » d’avance après 50 kilomètres de course. Les équipiers du porteur du maillot de leader du classement général, Danny Van Poppel (Trek Factory Racing), sont vigilants en tête de peloton et maintiennent ensuite l’écart autour des 4′. Mais après 113 kilomètres de course, l’avance des fuyards passe sous la barre des 2′. Le peloton ne va alors cesser d’accélérer. A 25 kilomètres de l’arrivée, les quatre hommes encore en tête savent qu’ils ne pourront résister au retour du peloton, ils n’ont plus qu’1′ d’avance.
Pourtant, ils résistent encore et parviennent à conserver un avantage de 40″ à 8 kilomètres de la ligne, quand Boris Dron ne peut plus suivre. On se demande alors si les trois coureurs restants ne sont pas en train de gagner leur partie de poker avec le peloton. Mais non, à 6 kilomètres de l’arrivée, le peloton est groupé. Les coéquipiers d’André Greipel (Lotto-Belisol) tentent bien de le replacer au pied de la montée finale, mais il est trop court. Le final est plus dans les cordes de Matti Breschel (Tinkoff-Saxo). Le Danois, de retour au premier plan après avoir été victime de nombreuses blessures au cours des deux dernières années, profite de son gabarit qui aujourd’hui lui procure un réel avantage sur les autres sprinteurs. Il gagne l’étape devant Jempy Drucker (Wanty-Groupe Gobert). Toujours placé aux arrivées, le Luxembourgeois prend la tête du classement général alors que son compatriote Andy Schleck (Trek Factory Racing) passe la ligne avec un retard d’1’06 ».
Demain, entre Eschweiler et Differdange (205,8 km), les coureurs qui veulent bien figurer au classement général devraient avoir l’occasion de se découvrir.
Classement 2ème étape :
1. Matti Breschel (DAN, Tinkoff-Saxo) en 3h48’49 »
2. Sergey Lagutin (RUS, Rusvelo) m.t.
3. Jempy Drucker (LUX, Wanty-Groupe Gobert) m.t.
4. Silvio Herklotz (ALL, Team Stölting) m.t.
5. Romain Hardy (FRA, Cofidis) m.t.
6. Michael Morkov (DAN, Tinkoff-saxo) m.t.
7. Diego Milan Jimenez (DOM, Team Differdange – Losch) à 4 sec.
8. Laurent Evrard (BEL, Wallonie – Bruxelles) m.t.
9. Edwig Cammaerts (BEL, Cofidis) m.t.
10. Rudy Molard (FRA, Cofidis) m.t.
Classement général :
1. Jempy Drucker (LUX, Wanty-Groupe Gobert) en 8h26’49 »
2. Michael Morkov (DAN, Tinkoff-Saxo) à 5 sec.
3. Silvio Herklotz (ALL, Team Stölting) à 14 sec.
4. Matti Breschel (DAN, Tinkoff-Saxo) à 14 sec.
5. Cyril Lemoine (FRA, Cofidis) à 17 sec.
6. Romain Hardy (FRA, Cofidis) à 22 sec.
7. Rudy Molard (FRA, Cofidis) à 24 sec.
8. Sébastien Delfosse (BEL, Wallonie-Bruxelles) à 25 sec.
9. Sergey Lagutin (RUS, Rusvelo) à 27 sec.
10. Manuele Boaro (ITA, Tinkoff-Saxo) à 27 sec.