Si l’arrivée de la première étape avait définit les premières positions du général, les ultimes kilomètres du jour devaient changer la donne et créer des écarts quasi définitifs, bien qu’il reste une dernière étape montagneuse vers les Lagunas de Neila. L’inédit Picon Blanco servait aujourd’hui de rampe finale, et le sublime décor imposé par cette ancienne base militaire était à la hauteur de la difficulté de l’ascension. Les nombreux passages à 17 % d’une montée irrégulière de 8,5 km répondaient parfaitement à un décor somptueux, où les petites maisons perchées sur le sommet permettent de survoler la région en un clin d’œil. C’est un peu ce que Mikel landa (Team Sky) s’est permis de faire sur cette difficulté, où personne ne sera en mesure de lui contester un nouveau succès.
Dans une journée où pas un mètre de plat ou presque n’est à répertorier, Martijn Budding (Roompot-Nederlandse Loterij), Jorge Cubero (Burgos BH), Fabricio Ferrari (Caja Rural-Seguros RGA), Dorian Godon (Cofidis), Fabien Grellier (Direct Energie), Lasse Norman Hansen (Aqua Blue Sport), Pieter Serry (Quick-Step Floors), Bernardo Suaza (Manzana Postbon Team), Jacques Van Rensburg (Dimension Data) et Gatis Smukulis (Delko Marseille Provence-KTM) se décident à prendre les devant et compteront près de quatre minutes d’avance. Mais ce n’est visiblement pas assez pour le Letton de l’équipe phocéenne qui décide de partir seul à une quarantaine de kilomètres de l’arrivée.
Un baroud d’honneur qui ne servira finalement à l’expérimenté coureur de 30 ans qu’à se montrer sous les caméras espagnoles, guère plus. Son avance sur le groupe intercalé et le peloton ne lui permet à aucun moment de croire à un éventuel succès, au vu de la terrible portion finale qui arrête tout coureur ayant fait des efforts superflus.
Smukulis repris dans les premières pentes, nous allons assisté à une explication entre favoris, sous l’impulsion de la Sky qui égraine le peloton. Kenny Elissonde puis Gianni Moscon mènent un train d’enfer faisant plusieurs victimes, parmi lesquelles Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors). Le Français, 3ème du général, manque logiquement de rythme après sa longue blessure et paie son manque de compétition. Il n’a effectivement pas connu des derniers mois similaires à ceux de Mikel Landa, meilleur grimpeur du Giro et 4ème du Tour en ayant un rôle d’équipier. Suivant une offensive de David De La Cruz (Quick-Step Floors), le Basque accompagnera son compatriote ibérique jusque dans les derniers mètres de la course, avant de l’aligner au sprint.
Un succès logique, qui devrait le couronner samedi après la dernière étape. Demain, 4ème étape entre Gumiel De Izan et Ciudad Romana de Clunia (147 km) où les derniers hectomètres seront ponctués de passage à 6 %. De quoi freiner l’ardeur de quelques sprinteurs. – Adrien Godard
Classement 3ème étape :
1. Mikel Landa (ESP, Team Sky) les 173 km en 4h36’40 »
2. David De La Cruz (ESP, Quick-Step Floors) à 9 sec.
3. Enric Mas (ESP, Quick-Step Floors) à 41 sec.
4. Jaime Roson (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 47 sec.
5. Miguel Angel Lopez (COL, Astana) à 55 sec.
6. Igor Anton (ESP, Dimension Data) à 1’06 »
7. Merhawi Kudus (ERY, Dimension Data) à 1’24 »
8. Gianni Moscon (ITA, Team Sky) à 1’27 »
9. Jetse Bol (PBS, Manzana Postbon Team) à 1’33 »
10. Sergio Pardilla (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 1’34 »
Classement général # 3 :
1. Mikel Landa (ESP, Team Sky) en 11h41’32
2. David De La Cruz (ESP, Quick-Step Floors) à 27 sec.
3. Enric Mas (ESP, Quick-Step Floors) à 46 sec.
4. Jaime Roson (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) à 54 sec.
5. Miguel Angel Lopez (COL, Astana) à 1’02 »
6. Igor Anton (ESP, Dimension Data) à 1’13 »
7. Merhawi Kudus (ERY, Dimension Data) à 1’31 »
8. Gianni Moscon (ITA, Team Sky) à 1’34 »
9. Jetse Bol (PBS, Manzana Postbon Team) à 1’40 »
10. Sergei Chernetski (RUS, Astana) à 1’42 »