Les organisateurs de Paris-Nice sont des hommes de parole. Et la promesse faite au Mont Brouilly de revenir dès 2017 sera tenue le mercredi 8 mars prochain, marquant pour les acteurs de la course au soleil le début des grandes hostilités. Le parcours de la 75ème édition, présenté ce matin, empruntera à nouveau une diagonale reliant la capitale à la baie des Anges. Et c’est le Mont Brouilly (3,3 km à 7,7 %), rendu inaccessible par d’importantes chutes de neige l’hiver dernier, qui aura l’honneur – croisons les doigts – d’ouvrir les débats entre les prétendants au maillot jaune. Quand les trois étapes préliminaires devraient avant tout concerner les sprinteurs à Bois-d’Arcy, Amilly et Chalon-sur-Saône. A moins que le vent d’hiver ne s’en mêle pour souffler plus tôt que prévu sur les braises avant le test du Mont Brouilly.
Quand l’édition 2016 s’était imaginée rallier ce sommet du Beaujolais au terme d’une étape parsemée de difficultés, l’édition 2017 fera honneur au mont du Rhône dans le cadre d’un court contre-la-montre de 14,5 kilomètres au final explosif. Si une première sélection devrait alors intervenir parmi les candidats à la victoire finale, le peloton de Paris-Nice aura surtout les yeux rivés sur le triptyque final. Passé l’étape de Bourg-de-Péage, qui leur offrira un dernier répit, les trois dernières étapes solliciteront en effet les mieux placés au classement général.
Il faudra d’abord en découdre avec les rampes assassines de Fayence, dont l’exigeance du final est restée dans les annales depuis la défaillance dont avait été victime Alberto Contador en 2009. Mais c’est plus encore l’étape du samedi qui sera au centre de toutes les attentions. Pour la première fois, vingt-quatre heures avant de rejoindre les rives méditerranéennes, Paris-Nice s’élèvera jusqu’à 1678 mètres au-dessus du niveau de la mer. La course au soleil s’attaquera en effet aux quelques 16 kilomètres d’escalade conduisant au col de la Couillole, qui assure la liaison entre les gorges du Cians et la vallée de la Tinée. Il s’agira de l’arrivée la plus haute jamais atteint par l’épreuve en 75 éditions. Une ascension finale dont l’approche sera en outre compliquée par la montée du col de Saint-Martin dans les 60 derniers kilomètres.
Si le verdict n’est pas encore tombé au sommet de la Couillole, il restera la traditionnelle étape dans l’arrière-pays niçois pour faire basculer définitivement la course dans un camp ou dans l’autre. Le week-end provençal se conclura en effet par un tracé en toboggans avec le col d’Eze pour dernière difficulté. Mais la ligne d’arrivée finale, cette fois, n’aura plus pour théâtre la Promenade des Anglais. La période de deuil observée par l’avenue longeant la baie niçoise sera respectée par Paris-Nice, dont l’arrivée sera avancée sur le quai des Etats-Unis, toujours en bord de mer, au bas de la descente du col d’Eze.
Le parcours de Paris-Nice 2017 :
• 1ère étape (dimanche 5 mars) : Bois d’Arcy-Bois d’Arcy (148,5 km)
• 2ème étape (lundi 6 mars) : Rochefort-en-Yvelines-Amilly (192,5 km)
• 3ème étape (mardi 7 mars) : Chablis-Chalon-sur-Saône (190 km)
• 4ème étape (mercredi 8 mars) : Beaujeu-Mont Brouilly (14,5 km CLM)
• 5ème étape (jeudi 9 mars) : Quincié-en-Beaujolais-Bourg-de-Péage (199,5 km)
• 6ème étape (vendredi 10 mars) : Aubagne-Fayence (192 km)
• 7ème étape (samedi 11 mars) : Nice-Col de la Couillole (177 km)
• 8ème étape (dimanche 12 mars) : Nice-Nice (115,5 km)