Ces dernières années, l’Eneco Tour s’est construit une réputation de course à risque en raison des parcours sinueux et dangereux. Routes étroites, îlots directionnels à répétitions, dos-d’âne… Tous les ingrédients pour provoquer des chutes ! Hier, lors de la 1ère étape, une grosse chute est survenue à 2 km de l’arrivée, mais elle ne peut en aucun cas être mise sur le dos du tracé. La route était alors large et en ligne droite. C’était une chute typique des préparations de sprint massif, tout simplement. Une chute spectaculaire, mais sans conséquences puisque tout le monde a pu repartir et être classé dans le même temps que Marcel Kittel (Argos-Shimano). Un peu plus tôt dans l’étape en revanche, des bordures ont piégé une trentaine de coureurs. Thomas De Gendt (Vacansoleil-DCM) a par exemple terminé l’étape avec 4’05 » de retard. L’addition est encore plus salée pour Jelle Vanendert (Lotto-Belisol) et Kévin Ista (Accent Jobs-Willems Veranda’s) qui concèdent 6’04 ».
Le classement va encore un peu plus se décanter aujourd’hui avec le contre-la-montre par équipes. Court de 11,6 kilomètres autour de Sittard, il ne provoquera pas d’écarts irrémédiables mais permettra à certaines équipes de prendre un avantage. Aussi, la perspective du premier championnat du monde de contre-la-montre par équipes sponsorisées occupe les esprits de certaines formations spécialistes de la discipline. Chaque chrono est donc une occasion pour tester la cohésion de l’équipe et sa fluidité dans le passage de relais. Et parmi les équipes intéressées par l’exercice, Orica-GreenEdge est peut-être celle qui y attache le plus d’importance. Déjà vainqueur sur le chrono par équipes de Tirreno-Adriatico au mois de mars, elle compte bien frapper fort une nouvelle fois. Quand elle s’élance à 15h14, le meilleur temps est détenu par la RadioShack-Nissan en 21’27 ». Mais avec des rouleurs comme Lancaster, Durbridge, Tuft et Howard, l’équipe australienne écrase tout sur son passage. Elle termine en 21’08 », temps à battre.
Quelques minutes plus tard, l’équipe Omega Pharma-Quick Step, emmenée par Boonen, Chavanel et Terpstra, semble en mesure de faire mieux… mais échoue finalement à une petite seconde. Ni le Team Katusha (21’10 »), ni la Rabobank (21’13 ») ne parviennent à prendre l’avantage. Même le Team Sky et la Garmin-Sharp, réputés spécialistes de l’exercice, se cassent les dents sur le chrono d’Orica-GreenEdge. Reste alors la BMC Racing Team avec ses Phinney, Lodewyck et autre Quinziato. Le train rouge et noir est bien en ligne et les relais passent sans trop d’à-coups jusqu’au moment où Lodewyck chute violemment au sol, entraînant avec lui 2 coéquipiers. L’équipe américaine est alors terriblement handicapée puisqu’elle doit ralentir pour attendre un Marcus Bughardt à la peine, étant donné que le temps est pris au 5ème coureur. C’est la catastrophe. Sur la ligne d’arrivée, la BMC Racing Team finit dernière avec 1’11 » de retard sur Orica-GreenEdge. Taylor Phinney peut dire adieu à ses espoirs de victoire finale sur l’Eneco Tour. En revanche, tout va très bien pour Jens Keukeleire (Orica-GreenEdge) désormais nouveau leader de l’épreuve.
Classement 2ème étape :
1. Orica-GreenEdge (AUS) les 11,6 km en 21’08 »
2. Omega Pharma-Quick Step (BEL) à 1 sec.
3. Team Katusha (RUS) à 2 sec.
4. Rabobank (PBS) à 5 sec.
5. Liquigas-Cannondale (ITA) à 17 sec.
6. RadioShack-Nissan (USA) à 19 sec.
7. Movistar Team (ESP) m.t.
8. Garmin-Sharp (USA) à 28 sec.
9. Saxo Bank-Tinkoff (DAN) m.t.
10. Vacansoleil-DCM (PBS) à 32 sec.
Classement général :
1. Jens Keukeleire (BEL, Orica-GreenEdge) en 5h59’37 »
2. Sebastian Langeveld (PBS, Orica-GreenEdge) m.t.
3. Svein Tuft (CAN, Orica-GreenEdge) m.t.
4. Luke Durbridge (AUS, Orica-GreenEdge) m.t.
5. Jens Mouris (PBS, Orica-GreenEdge) m.t.
6. Tom Boonen (BEL, Omega Pharma-Quick Step) à 1 sec.
7. Sylvain Chavanel (FRA, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
8. Niki Terpstra (PBS, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
9. Michal Kwiatkowski (POL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
10. Dries Devenyns (BEL, Omega Pharma-Quick Step) m.t.