L’Argentine ne possède peut-être pas encore les grimpeurs de la trempe des Colombiens, mais elle a pour elle de proposer l’une des courses exotiques les plus en vogue. A tel point que son plateau, constitué des deux tiers des formations du WorldTour, n’a aujourd’hui plus rien à envier à celui du Tour Down Under. La balance pencherait même cette semaine en faveur de l’épreuve sud-américaine, qui rassemble dans un même peloton Nibali, Rodriguez, Quintana, Sagan, Cavendish, Boonen, Scarponi, Cunego et on en passe… La raison de cette attirance ? Un programme plus complet avec trois arrivées en altitude et un contre-la-montre individuel, un décalage horaire moindre (4 heures contre 10 pour l’Australie) mais une acclimatation tout aussi exigeante alors que l’été se veut brûlant dans l’hémisphère sud.
Entre San Luis et Villa Mercedes (164 km), les 37° à l’ombre pèsent lourd dans des guiboles à l’état de bridage. Il n’est donc pas étonnant de voir à l’œuvre des coureurs locaux comme Emiliano Contreras (Argentine), Julian Gaday (Buenos Aires Provincia) et Leandro Messineo (San Luis Somos Todos), les premiers attaquants. Sous le cagnard argentin, ils sont accompagnés par le Néerlandais Marc De Maar (Unitedhealthcare) et l’Américain Philip Gaimon (Garmin-Sharp). Le quintet a l’intention d’aller loin et d’exploiter l’avantage conséquent de douze minutes que lui accorde le peloton en cours de route. Et dans le peloton, précisément, l’abandon d’Alessandro Petacchi, fiévreux et perclus de crampes d’estomac, affaiblit le train de l’équipe Omega Pharma-Quick Step, le plus à même de combler l’écart.
A l’entame des 30 derniers kilomètres, alors que Julian Gaday s’est relevé en tête de course, les neuf minutes d’avance que comptent les échappés laissent prédire une issue favorable à leur entreprise. Malheureusement le destin va se charger d’effectuer la première sélection. Un véhicule mal stationné à la sortie d’un rond-point provoque la chute éliminatoire de Marc De Maar et Leandro Messineo. Ne restent plus pour la victoire que l’Argentin Emiliano Contreras et l’Américain Phil Gaimon, recruté durant l’intersaison par l’équipe Garmin-Sharp. 2ème du Tour de Gila la saison dernière, le coureur de 27 ans a davantage de références que son adversaire. Il fait la différence dans l’ultime kilomètre pour s’adjuger la première étape du Tour de San Luis et revêtir le premier maillot de leader. Le peloton reviendra finalement à 4’35 » sur la ligne d’arrivée. De quoi garder un rôle à jouer au classement général.
Demain mardi, la deuxième étape offrira aux grimpeurs une première occasion de se racheter entre La Punta et Mirador del Potrero (170,6 km).
Classement 1ère étape :
1. Philip Gaimon (USA, Garmin-Sharp) les 164 km en 4h06’54 » (39,9 km/h)
2. Emiliano Contreras (ARG, Argentine) à 12 sec.
3. Marc De Maar (AHO, Unitedhealthcare) à 1’17 »
4. Leandro Messineo (ARG, San Luis Somos Todos) à 1’26 »
5. Cristian Da Rosa (BRE, Club Dataro-Bottecchia) a 3’52 »
6. Adrian Alvarado (CHI, Chili) m.t.
7. Christian Meier (CAN, Origa-GreenEdge) m.t.
8. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) à 4’35 »
9. Kenny Dehaes (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
10. Manuel Belletti (ITA, Androni Giocattoli) m.t.
Classement général :
1. Philip Gaimon (USA, Garmin-Sharp) en 4h06’54 »
2. Emiliano Contreras (ARG, Argentine) à 12 sec.
3. Marc De Maar (AHO, Unitedhealthcare) à 1’17 »
4. Leandro Messineo (ARG, San Luis Somos Todos) à 1’26 »
5. Cristian Da Rosa (BRE, Club Dataro-Bottecchia) a 3’52 »
6. Adrian Alvarado (CHI, Chili) m.t.
7. Christian Meier (CAN, Origa-GreenEdge) m.t.
8. Sacha Modolo (ITA, Lampre-Merida) à 4’35 »
9. Kenny Dehaes (BEL, Lotto-Belisol) m.t.
10. Manuel Belletti (ITA, Androni Giocattoli) m.t.