Alexander Kristoff. En l’absence du vainqueur sortant John Degenkolb, beaucoup aiment à désigner Alexander Kristoff (Team Katusha) comme le grand favori de Milan-San Remo. Vainqueur en 2014, 2ème l’an dernier, le Norvégien devra pour la première fois composer avec une Classicissima ensoleillée. « Même si je viens de Norvège, je préfère les bonnes conditions météo, même si le temps était exécrable il y a deux ans quand j’ai gagné Milan-San Remo, explique l’ancien lauréat. Si les attaquants se décident à durcir la course dans les capi, j’utiliserai mes coéquipiers pour que le peloton reste groupé. Ces deux dernières années, j’avais Luca Paolini avec moi pour m’épauler durant le sprint. Cette année, ce sera différent (NDLR : l’Italien a été contrôlé positif à la cocaïne), mais je garde confiance en mes coéquipiers. »
Peter Sagan. En cas de victoire tout à l’heure sur la Via Roma, Peter Sagan (Tinkoff) serait le cinquième porteur du maillot arc-en-ciel à remporter Milan-San Remo. Toujours dans le Top 10 de la Primavera depuis 2012 (4ème en 2012 et 2015, 2ème en 2013 et 10ème en 2014), le Slovaque possède l’expérience pour enfin remporter son premier monument et débloquer par la même occasion son compteur de victoire cette saison, lui qui court toujours après un premier succès avec le maillot irisé. « Chaque année cette course est différente et elle possède son propre scénario, souligne Sagan. C’est une course que j’apprécie. J’ai été proche de la gagner trois fois et à deux reprises, je ne me sentais pourtant pas très bien. Je ne suis pas sûr d’être dans la forme de ma vie après ma 2ème place sur Tirreno-Adriatico, mais je me sens bien. »
Fabian Cancellara. Nul doute que Fabian Cancellara (Trek-Segafredo) aimerait conclure sur une note positive la belle histoire qu’il mène avec Milan-San Remo. Si le Suisse n’a remporté la Primavera qu’une seule fois en 2008, il n’a plus manqué le Top 10 depuis 2010 et a signé quatre podiums consécutifs entre 2011 et 2014. La classique la plus longue du calendrier n’a plus aucun secret pour lui. « Tout le monde a sa propre idée pour gagner, estime le vainqueur du contre-la-montre final de Tirreno-Adriatico mardi. Vincenzo Nibali a la sienne,. Il devra se débarrasser des sprinteurs. La manière dont se déroulera la course dépendra de la forme de Greg Van Avermaet, Peter Sagan, Alexander Kristoff, Michael Matthews, etc. En ce qui me concerne, j’ai déjà gagné Milan-San Remo une fois. Je ne ressens pas une pression extrême pour la gagner à nouveau. »
Greg Van Avermaet. Si Tirreno-Adriatico constitue encore la meilleure préparation à Milan-San Remo, alors son vainqueur, Greg Van Avermaet (BMC Racing Team), doit être l’homme à battre sur la Via Roma. Mais le Flamand dans la forme de sa vie dans la foulée de sa victoire au Circuit Het Nieuwsblad et sur la course des deux mers a profité du jeu des conférences de presse pour reporter la pression sur ses rivaux. « C’est difficile de remporter cette course. C’est une loterie et de nombreux coureurs ont une chance, note d’abord le Belge avant de pointer ses rivaux. En cas d’arrivée au sprint, je serai désavantagé par rapport aux purs spécialistes comme Michael Matthews et autres. J’ai vu Fabian Cancellara rouler aux Strade Bianche et à Tirreno-Adriatico. Pour moi, il est actuellement le plus fort du peloton. C’est donc lui le grand favori, l’homme à battre. »
Tim Wellens. Déjà contrainte d’enregistrer le forfait d’André Greipel, blessé aux côtes, l’équipe Lotto-Soudal devra également faire sans Tim Wellens sur Milan-San Remo aujourd’hui. Vainqueur de la dernière étape de Paris-Nice sur la Promenade des Anglais dimanche dernier, le Belge est tombé malade. Le double vainqueur de l’Eneco Tour sera remplacé pour l’occasion par Lars-Ytting Bak dans le groupe de Marc Sergeant. Le manager belge possède encore deux cartes à jouer. Il pourra s’appuyer sur Tony Gallopin et Jurgen Roelandts, 9ème et 11ème de la Primavera l’an dernier.