Les sprinteurs ayant choisi les routes Turques pour parfaire leur condition avant le Tour d’Italie ont eu une première occasion de se confronter les uns aux autres, hier. Au sprint, le jeune Italien Guardini (Farnese Vini-Neri Sottoli) a fait parler tout son talent et c’est avec une grande classe qu’il s’est imposé. Aujourd’hui, les observateurs présents sur le Tour de Turquie 2011 ne pensent pas se tromper en pariant sur une nouvelle arrivée groupée, il faut dire que le profil s’y prête, mise à part une côte située à plus de 64 kilomètres de l’arrivée, le profil est plat ou presque plat. Alors, on s’attend à un scénario classique, une échappée matinale, quelques hommes qui auront la chance de découvrir les sublimes paysages Turcs avant les autres et puis le peloton mettra en route avant un emballage final.
Evidemment, on ne s’y est pas trompé. Dès le départ, quelques coureurs prennent la poudre d’escampette sans pour autant que ce soit la bonne échappée. Pour voir celle-ci se former, il faudra attendre quelques kilomètres. Les audacieux profitent de routes en faux plats montants, mais sans grand dénivelé pour creuser un écart certain sur le reste des partants. Devant, Timon Seubert (Netapp), Juan Pablo Villegas (Colombia es Pasion), Jose Luis Roldan (Andalucia) et le Serbe Gabor Kasa (Manisaspor) voient leur avantage grimper jusqu’à 5’. Derrière, comme prévu, les équipes de sprinteurs contrôlent. Les hommes de tête le savent, leur promenade en tête ne sera pas éternelle et à un moment ou à un autre, les équipiers des coureurs les plus rapides du peloton reviendront sur eux.
Vous vous en doutez, c’est exactement le scénario auquel nous avons assisté. Une fois passés sous la banderole des cinquante kilomètres avant la ligne d’arrivée, l’écart fond comme neige au soleil. Non que le soleil resplendissant dérange les hommes de tête mais c’est que derrière, ça roule fort. Alors, Jose Luis Roldan sent ses kilomètres en tête comptés et décide de tenter sa chance, seul. Kasa et Seubert s’accrochent pour finalement partir seuls. Dans le peloton, ça s’agite mais rien de très sérieux si ce n’est que l’enchainement de faux plats montants à raison d’Andrea Guardini. Nous vous avions dit un profil plat, oui mais finalement pas tant que ça. Les Lampre d’Alessandro Petacchi (Lampre-ISD) sentent que le coup est jouable, bien emmené le sprinteur Italien lance le sprint mais le Kazakh Valentin Iglinskiy (Astana) le déborde pour s’imposer et récupérer par la même occasion le maillot de leader au classement général.
Demain, 166 kilomètres seront à parcourir pour les coureurs entre Bodrum à Marmaris.
Classement :
1. Valentin Iglinskiy (AST, Astana)
2. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
3. Elia Favilli (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
4. Juan Pablo Forero Carreno (COL, Colombia es pasion-Cafe de Colombia) m.t.
5. Stefan Van Dijk (PBS, Verandas Willems Accent) m.t.
6. Tyler Farrar (USA, Garmin-Cervelo) m.t.
7. Jaroslaw Marycz (POL, Saxo Bank-SunGard) m.t.
8. Eyup Karagobek (TUR, Elite-2) m.t.
9. Giorgio Brambilla (ITA, De Rosa-Ceramica Flaminia) m.t.
10. Andrea Grendene (ITA, Team Type 1) m.t.
Classement général :
1. Valentin Iglinskiy (KAZ, Astana) en 6h59’12 »
2. Tyler Farrar (USA, Garmin-Cervelo) à 4 sec.
3. Kenny Robert
Van Hummel (PBS, Skil-Shimano) à 6 sec.
4. Elia Favilli (ITA, Farnese-Vini) m.t.
5. Stefan Van Dijck (PBS, Verandas Willems-Accent) à 10 sec.
6. Manuel Belletti (ITA, Colnago-CSF) m.T.
7. Mirac Kal (TUR, Konya Torku) m.t.
8. Diego Milan Jimenez (ESP, Acqua & Sapone) m.t.
9. Andréa Grendene (ITA, Team Type 1) m.t.
10. Jacopo Guarnieri ( ITA, Liquigas) m.t.