Depuis mardi, on se doutait bien qu’il serait difficile de refaire son retard sur Ivaïlo Gabrovski (Konya Torku Seker Spor) au classement général du Tour de Turquie. Ecrasant vainqueur de l’étape reine, le Bulgare n’a pas hésité à prendre ses responsabilités. Souvent, c’est lui, en personne, qui a sauté dans la roue de ses principaux concurrents et annihilé toute tentative contraire à ses desseins. Aujourd’hui, sur un circuit tracé autour d’Istanbul et à parcourir huit fois pour un total de 121 kilomètres, il se pourrait bien que personne n’ose attaquer le leader du général. Il faut dire qu’aucune difficulté ne se présente à l’horizon. Et dès le départ, allant d’Europe en Asie par-delà le détroit du Bosphore, le peloton est bien moins agité que les jours précédents. Quatre hommes vont néanmoins tenter de déjouer les pronostics annonçant un sprint final.
Rapidement, Vladimir Gusev (Team Katusha), Matteo Trentin (Omega Pharma-Quick Step), Damien Gaudin (Team Europcar) et Ivan Stevic (Salcano-Arnavutkoy) prennent la course à leur compte. Leur avance maximale est de 3’25 » alors que les équipes Rabobank et Farnese Vini-Selle Italia, respectivement pour Theo Bos et Andrea Guardini, décident de réduire un écart qui devient dérangeant. L’équipe Konya Torku Seker Spor ne compte pas non plus ses efforts. Devant, Vladimir Gusev occupe la 12ème place du classement général à 3’46 » de Gabrovski, une relative menace qui explique le sérieux de la chasse menée au sein du peloton.
Dans le dernier tour, l’avance des fuyards n’est plus que de 40 secondes. A 7 kilomètres du but, Trentin tente le tout pour le tout, rapidement avalé par l’équipe Europcar, bien décidée à disputer le sprint final et jouer la carte Matteo Pelucchi. Le rapide tempo ne dérange pas Romain Bardet (Ag2r La Mondiale) qui attaque à 4 kilomètres de l’arrivée. Dans le même temps, le peloton se désorganise avec la chute de nombreux sprinteurs parmi lesquels Matthew Goss (GreenEdge) et Marcel Kittel (Argos-Shimano). Andre Greipel (Lotto-Belisol) prend très tôt ses responsabilités pour revenir sur Romain Bardet. Une aubaine pour Theo Bos, qui le déborde dans les derniers mètres et s’adjuge l’étape. Ivalio Gabrovski offre à son équipe de licence turque une victoire de prestige. Sa deuxième à titre personnel sur le Tour de Turquie.
Classement 8ème étape :
1. Theo Bos (PBS, Rabobank) les 121 km en 2h32’35 » (47,7 km/h)
2. Andrew Fenn (GBR, Omega Pharma-Quick Step) m.t.
3. Stefan Van Dijk (PBS, Accent Jobs-Willems Veranda’s) m.t.
4. Andrea Guardini (ITA, Farnese Vini-Selle Italia) m.t.
5. Matteo Pelucchi (ITA, Team Europcar) m.t.
6. Alessandro Petacchi (ITA, Lampre-ISD) m.t.
7. Robert Förster (ALL Unitedhealthcare) m.t.
8. Juan Jose Haedo (ARG, Team Saxo Bank) m.t.
9. Daniele Colli (ITA, Team Type 1-Sanofi) m.t.
10. Jonas Vangenechten (BEL, Lotto Belisol) m.t.
Classement général final :
1. Ivaïlo Gabrovski (BUL, Konya Torku Seker Spor) en 23h22’57 »
2. Alexandr Dyachenko (KAZ, Astana) à 1’33 »
3. Danail Petrov (BUL, Caja Rural) à 1’38 »
4. Adrian Palomares (ESP, Andalucia) à 1’44 »
5. Romain Bardet (FRA, Ag2r La Mondiale) à 2’01 »
6. Alexander Efimkin (RUS, Team Type 1-Sanofi Aventis) à 2’23 »
7. Florian Guillou (FRA, Bretane-Schuller) à 2’29 »
8. Enrico Battaglin (ITA, Colnago-CSF Bardiani) à 2’48 »
9. Michal Golas (POL, Omega Pharma-Quick Step) à 3’02 »
10. Will Routley (CAN, Spidertech-C10) à 3’14 »