Ce premier rendez-vous important après le Tour de France a permis à ceux qui n’ont pas gagné sur la Grande Boucle de viser un nouvel objectif cette saison. Michal Kwiatkowski, Diego Ulissi, Tony Galopin ou encore Thibault Pinot étaient venus dans le Pays Basque pour s’imposer et succéder à Bauke Mollema. Pourtant, les leaders se sont observés jusqu’à la dernière bosse de Murgil Tontorra et peu d’attaques franches ont été à souligner. Seul le valeureux Gianni Moscon (Team Sky) a tenté un raid solitaire dans les 20 derniers kilomètres, en vain.

Le peloton n’avait déjà laissé aucune chance à l’échappée matinale. Sous l’impulsion de la Sky et d’Ag2r la Mondiale, l’échappée composée de Jon Insausti (Bahrain-Merida), Christoph Pfingsten (Bora-Hansgrohe), Loïc Chetout, Mathias Le Turnier (Cofidis), Mickaël Delage (FDJ), Imanol Erviti (Movistar Team) et l’ancien champion du monde espoir, Sven Erik Bystrom (Katusha-Alpecin) a été reprise à 55 km de l’arrivée.

C’est dans les 10 derniers kilomètres de cette classique mythique que la course a montré tout son intérêt. Les attaques de Mikel Nieve (Team Sky) ou de Jelle Vanendert (Lotto-Soudal) ont littéralement fait exploser le peloton. Et c’est finalement Tony Gallopin (Lotto-Soudal), Mikel Landa (Team Sky) et Bauke Mollema (Trek-Segafredo) qui passent en tête au sommet de Murgil.

Grâce a d’indéniables qualités de rouleur et de descendeur, Michal Kwiatkowski (Team Sky), relégué à 15 secondes, a réussi à revenir sur le trio de tête dans les 4 derniers kilomètres. Bien aidé par Mikel Landa, le Polonais a su imposer sa pointe de vitesse dans les derniers hectomètres de la course. Il a surtout attendu que Tony Gallopin lance son sprint. Bien calé dans la roue, l’ancien champion du monde a déboîté au meilleur moment et n’a fait qu’une bouchée du Français. Il remporte ainsi sa 4ème victoire de la saison, sa deuxième classique après sa victoire au Milan-San Remo.

Le leader français de la Lotto-Soudal peut s’en mordre les doigts. C’est la deuxième année consécutive qu’il termine à la seconde place. L’année dernière, le schéma était bien différent puisque Bauke Mollema était arrivé seul sur la ligne d’arrivée. Cette année, c’est au sprint que Gallopin s’est fait surprendre, lui qui semblait pourtant le mieux armé pour décrocher son deuxième sacre sur la Clasica San Sebastian. Le vainqueur de l’édition 2016 a quant à lui fait une belle impression sur les routes basques en terminant troisième. Un podium composé exclusivement de coureurs ayant le Tour de France dans les jambes. – Léo Labica

 

Classement :

1. Michal Kwiatkowski (POL, Team Sky) en 5h52’53 »
2. Tony Gallopin (FRA, Lotto-Soudal) m.t.
3. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) m.t.
4. Tom Dumoulin (Team Sunweb) m.t.
5. Mikel Landa (Team Sky) à 2″
6. Alberto Bettiol (Cannondale-Drapac) à 28″
7. Anthony Roux (FDJ) à 38″
8. Greg Van Avermaet (BMC Racing Team) m.t.
9. Tiesj Benoot (Lotto-Soudal) m.t.
10. Nicolas Roche (BMC Racing Team) m.t.