Km 0 : Grand Place d’Anvers
Ville-départ du Tour des Flandres depuis 1998, la ville de Bruges s’est fait souffler cet honneur par une autre métropole flamande cette année. Après de rudes négociations, la ville d’Anvers a conclu un accord avec Flanders Classics pour les cinq prochaines années pour un coût estimé à 400 000 euros par an, le double de ce qu’offrait la Venise du Nord auparavant. Au moment de s’élancer pour 260,8 kilomètres sur la Grand Place d’Anvers, à proximité de l’Escaut, les coureurs pourront découvrir un autre chef-d’oeuvre de l’architecture flamande. Le départ réel ne sera pourtant donné qu’à la sortie de la ville, après 9,8 kilomètres de fictif. Ce changement n’aura pourtant aucun impact sur le déroulé de la course : le premier secteur pavé, la Lippenhovestraat, interviendra après 85,5 km et le premier mont escaladé, le Vieux Quaremont, après 116,3 kilomètres.
Km 165,8 : Mur de Grammont
Son retour était attendu pour la 100ème édition. Une année supplémentaire de patience aura finalement été nécessaire. Pour la première fois depuis 2011, le Mur de Grammont sera escaladé par le peloton. Le Tour des Flandres renoue ainsi avec la tradition. Le mur de la chapelle pour sa dénomination exacte n’aura pourtant plus le rôle décisif qui était le sien avant le changement de lieu d’arrivée de Meerbeke à Audenarde entrepris en 2012. Placé à 95 kilomètres de l’arrivée, son retour s’annonce plus symbolique qu’autre chose. Toujours est-il que les frissons seront garantis au passage de la difficulté de 750 mètres à 9% et des passages à 20 %.
Km 206,2 : Vieux Quaremont
Escaladé une première fois 90 kilomètres plus tôt, le Vieux Quaremont, ou plutôt sa deuxième escalade, marquera l’entrée du Tour des Flandres dans sa phase décisive avec huit monts dans les 55 dernières bornes. Les 15 kilomètres qui le séparent du Kanarieberg seront mis à profit par les équipiers des leaders pour ramener leur poulain en tête de peloton sur une route large en faux-plat descendant. Plus encore que sur d’autres difficultés, le Vieux Quaremont est en effet précédé d’une véritable guerre de placement. Le terrain s’y prête. Le peloton descendra la N36 avant de virer à droite une première fois. Il restera alors moins de 3 kilomètres avant de virer une nouvelle fois à droite pour atteindre la petite route étroite au pied du Quaremont. Là, l’allure a tendance à ralentir… pour mieux accélérer au moment d’atteindre les premiers pavés. Longue (2200 mètres), la difficulté se divise en deux temps. Les 500 premiers mètres sont les plus raides avec un passage à 11,5 %. La pente s’adoucit alors progressivement, d’où un pourcentage moyen relativement faible (4 %). Mais les 1500 derniers mètres n’en demeurent pas moins exigeants et conviennent parfaitement à des coureurs puissants sur une route en faux-plat montant.
Km 216,2 : Koppenberg
C’est incontestablement le mont le plus difficile du Tour des Flandres, le Koppenberg et ses 700 mètres à 9,4 % sont étrangement moins décisifs depuis qu’ils ont été rapprochés de l’arrivée (44,6 km). L’aversion qu’en avait Bernard Hinault et l’incident dont Jesper Skibby avait été victime en 1987 et qui avait provoqué son retrait du parcours jusqu’en 2002 ont contribué à forger sa légende. Revenu au parcours depuis (à l’exception de l’édition 2007), le Koppenberg continue de martyriser les cuisses. Non seulement les coureurs l’aborderont dimanche après 216 kilomètres, mais cette route rectiligne dont le sommet reste pourtant invisible au pied a de quoi les terroriser. C’est là qu’ils aborderont les pourcentages les plus raides (22%) sur une route étroite et souvent noire de monde.
Km 247,6 : Paterberg
Dernière difficulté du Tour des Flandres, le Paterberg est devenu l’endroit stratégique du parcours depuis 2012. S’il est précédé de quatre kilomètres par le Quaremont, le dernier mont du Ronde est l’exact opposé de son voisin. Nettement plus court, 360 mètres, et beaucoup plus pentu (12,9 % en moyenne avec un passage à 20 %) le Paterberg convient davantage aux coureurs explosifs. Au sommet, 13,2 kilomètres resteront à couvrir. Après une descente rapide sur une route étroite, les coureurs retrouvent une Nationale, la N453 qu’ils ne quitteront plus jusqu’à l’arrivée. Ce retour sur Audenarde se fait souvent vent de face et bien que le scénario ne se soit jamais produit, les regroupements restent possibles.